vendredi 16 septembre 2016

FO44 - Edito de Michel LE ROC'H - LE CHEWING-GUM COLLÉ AUX BASKETS



Pendant les vacances, le 1er ministre a eu une troisième et ultime fois recours au 49.3 à l’Assemblée nationale pour imposer la loi « Travail », pourtant rejetée par l’écrasante majorité de la population. En passant en force, il pensait avoir réglé l’essentiel et « sifflé  la fin de la récré ».
Cette loi sera « le chewing-gum qui restera collé aux baskets du gouvernement » avait pourtant prévenu Jean-Claude Mailly avant les congés. Ignorant cet avertissement, Hollande et Valls continuent de s’enfoncer dans l’impopularité, dans un climat politique délétère, à quelques mois des élections présidentielles.
Fort du soutien de Berger et de Gattaz, le 1er ministre s’est engagé à publier au plus vite les décrets d’application, « avant la fin de l’année », a-t-il précisé. C’est donc à marche forcée que le gouvernement tente de poursuivre sa croisade contre les conventions collectives et le code du travail (1).
Mais la route est encore longue. Pour mener à bien cette œuvre de démolition des conventions collectives, pour imposer des accords « au rabais », il faudrait des « syndicats maisons » solides, capables d’emporter la majorité des suffrages, soit à l’occasion des élections professionnelles, soit à l’occasion des référendums pré- vus par la loi. Et il faudrait tenter de disloquer le front des organisations syndicales qui résistent depuis le printemps, majoritaires dans la classe ouvrière et bien au-delà.
De ce côté, le meeting de Nantes, réunissant entre 2500 et 3000 militants le mercredi 7 septembre, renforce la solidité du front commun. Les dix intervenants, parmi lesquelsAnne-Cécile Trégret (2) et Jean-Claude Mailly ont tous insisté sur la nécessité de poursuivre le combat contre la loi « Travail » pour en obtenir son abrogation. C’est également cette exigence qui s’exprimera le 15 septembre prochain.
Bien entendu, il ne s’agit pas pour nous, artificiellement, d’organiser ensuite des manifestations à répétition. Un peu plus tôt, un peu plus tard, les conditions d’une « explication générale » appuyée sur le front commun des organisations syndicales opposées à la loi « travail » seront réunies.
Aujourd’hui le plus important est bien de garder le cap, celui de l’indépendance syndicale, celui de la défense des seuls intérêts particuliers et collectifs de la classe ouvrière et de ne pas céder aux sirènes de ceux qui nous appellent à renoncer à combattre cette loi au nom de la lutte contre le terrorisme ou au nom d’un prétendu « intérêt supérieur » (3).
Demande-t-on aux patrons de renoncer à leurs prétentions ?
Pendant plus de 4 mois de mobilisation au printemps, le gouvernement n’a cessé d’accentuer sa pression contre les libertés syndicales. Il n’a pas hésité à amalgamer scandaleusement manifestants et « casseurs », tout en rejetant sur les organisations syndicales sa propre responsabilité dans la détérioration du climat social. Mais il a échoué et il sait que, pour notre part, nous ne renoncerons pas.
Et pourtant il persiste et signe.
En décidant, après « l’attentat de Nice », de restreindre le droit de manifester, il prend une lourde responsabilité. L’article 3 de la loi du 21 juillet 2016, qui proroge de six mois l’état d’urgence, dispose en effet que « les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique peuvent être interdits dès lors que l’autorité administrative justifie ne pas être en mesure d’en assurer la sécurité compte tenu des moyens dont elle dispose ».
Prendra-t-il le risque de mettre cette disposition en application ? Si tel était le cas, il glisserait dangereusement de l’autoritarisme actuel vers le totalitarisme.
(1) En ces temps de campagne présidentielle, notons que les candidats d’opposition qui ont participé à l’université d’été du MEDEF fi n août partagent pour l’essentiel les mêmes orientations que Hollande et Valls sur cette question… et les autres. De gauche à droite, le seul mot d’ordre, c’est moins de contraintes pour les entreprises, moins de fiscalité, moins de salaires et de fonctionnaires… et plus de bénéfices tout naturellement.
(2) Anne Cécile Trégret, déléguée FO Pôle Emploi
(3) Renoncer ou combattre : Les électriciens de la centrale de Cordemais ont fait grève 4 jours au mois de mai, suite à l’annonce de la fermeture de deux tranches fioul. Ils ont obtenu le maintien de 56 des 136 postes supprimés. Depuis, la ministre Royal a annoncé, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, l’arrêt des deux autres tranches de production condamnant la centrale de Cordemais. Un débat traverse les organisations syndicales de l’énergie. Doit-on accepter la loi de « transition énergétique » du gouvernement et s’engager dans la recherche de « solutions alternatives » pour le site de Cordemais ou combattre pour le maintien de toutes les tranches et de tous les emplois ? Nous publions en page 6de l’ouest syndicaliste la position de notre syndicat de base qui appelle au maintien de toutes les tranches de production et de tous les emplois.

Après le 15 septembre, la loi Travail, c’est loin d’être fini pour FO


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Manifestation contre la loi Travail à Paris. Photo : F. Blanc - CC BY-NC 2.0

Quelle voie suit Alstom ?

jeudi 15 septembre 2016

mardi 30 août 2016

FO CORDEMAIS - Comité d'Etablissement du 30 aout 2016

Loi TRAVAIL - Le 15 septembre avec Force Ouvrière


La #LoiTravail est une loi antidémocratique : imposée à coups de 49.3 et contre la majorité des syndicats.

La #LoiTravail fragilise les droits : elle inverse la hiérarchie des normes au détriment des garanties des conventions collectives.

La #LoiTravail permet une moindre rémunération des heures supplémentaires, facilite les licenciements, affaiblit le rôle préventif de la médecine du travail, autorise des augmentations de temps de travail sans augmentation de salaire…

Mais cela n’est pas encore assez si l’on en croit les divers programmes politiques qui s’annoncent en vue de l’élection présidentielle : la brèche ouverte par la #LoiTravail risque fort de devenir béante si l’on ne réagit pas.

Pour toutes ces raisons, le 15 septembre FO entend marquer sa détermination.

ON NE LÂCHE PAS


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vendredi 12 août 2016

TEMPS PARTIEL : 5 FOIS PLUS DE SALARIÉS QU’EN 2008

Assurance chômage Intermittents : les règles d’indemnisation améliorées


Signature de l’accord sur l’indemnisation chômage des intermittents le 28 avril dans une brasserie proche du siège du Medef. Françoise Chazaud (FO) au centre, Denis Gravouil (CGT) et à droite Claire Guillemain, présidente de la FESAC (Fédération des Entreprises du Spectacle vivant, de la Musique, de l’Audiovisuel et du Cinéma). Photo : C. Josselin.
L’accord de branche sur l’indemnisation chômage des intermittents du spectacle, signé fin avril par FO et l’ensemble de la profession, a été transposé par décret le 14 juillet. De nouvelles règles, et notamment le calcul des droits sur 12 mois au lieu de 10, sont en vigueur depuis le 1er août.
Après l’échec des négociations interprofessionnelles sur le régime général d’assurance chômage mi-juin, le gouvernement a, comme promis, transposé l’accord de branche fixant de nouvelles règles d’indemnisation pour les artistes et techniciens du spectacle. Le décret est paru le 14 juillet au journal officiel.
La fédération FO des arts, des spectacles, de l’audiovisuel, du cinéma et de la presse (Fasap-FO) se félicite dans un communiqué de l’entrée en vigueur de cet accord. Signé à l’unanimité de la profession fin avril, il établit des améliorations pour les travailleurs. Ces nouvelles règles d’indemnisation sont en vigueur depuis le 1er août. Elles s’appliquent pour tout renouvellement de droit ou nouvelle demande d’allocation.

Prise en compte des congés maternité

Pour s’ouvrir des droits à indemnisation, les intermittents doivent travailler au moins 507 heures. Comme le revendiquait la Fasap-FO, le calcul ne se fait plus sur dix mois ou dix mois et demi mais sur douze mois, comme c’était le cas jusqu’en 2003. La date anniversaire (révision tous les ans des droits à la date de la première inscription) est également rétablie.
Une allocation journalière minimum est fixée à 44 euros pour les artistes et 38 euros pour les techniciens. La fédération se réjouit aussi de la prise en compte des arrêts pour longue maladie et des congés maternité ainsi que de l’instauration d’un cachet unique de 12 heures pour les artistes et réalisateurs.

Augmentation de la cotisation patronale

Pour générer des économies, le cumul n’est plus possible entre congés payés et indemnisation chômage. Et le cumul entre revenus d’activité et indemnités chômage est plafonné à 3800 euros par mois. La Fasap-FO se félicite aussi de l’augmentation de 1 % de la cotisation patronale, consentie par les employeurs.
La ministre de la Culture Audrey Azoulay a également rappelé dans un communiqué qu’un fonds pour l’emploi pérenne dans le spectacle, doté de 90 millions d’euros, sera mis en place à l’automne « afin de favoriser l’emploi durable dans le secteur ».

Craintes pour l’avenir des annexes 8 et 10

Malgré tout, la Fasap-FO craint pour le devenir des annexes 8 & 10 de la convention d’assurance chômage, qui régissent l’indemnisation des intermittents du spectacle. Notamment parce qu’elles sont désormais négociées séparément de la convention générale d’assurance-chômage, et dans un cadre budgétaire contraint.
Elle s’inquiète également de la situation de l’emploi qui devient de plus en plus précaire dans le spectacle. « Pour beaucoup d’artistes mais aussi de techniciens, c’est insidieusement que les annexes 8 & 10 sont déjà en train de disparaître, faute de réaliser les 507 h minimum requises, ou faute d’être payés pour la totalité des heures travaillées... », dénonce-t-elle dans un communiqué.

Santé - Accidents du travail : Risques inégaux entre salariés


Photo : F. Blanc
Le nombre d’accidents du travail continue à diminuer. Mais les ouvriers restent particulièrement exposés, ainsi que les salariés de certains secteurs, comme la construction et l’agriculture.
Si le nombre d’accidents du travail baisse en moyenne de 1,2% chaque année depuis 2005, les ouvriers sont toujours les plus touchés. Sur une plus longue période, entre 1995 et 2008, le nombre d’accidents du travail a diminué de 30%, alors même que le nombre de salariés a doublé. C’est ce qu’indique une étude du service statistique du ministère du Travail, la Dares, publiée le 22 juillet.

4,3% d’accidents en moins en 2012

En 2012, 676 700 accidents du travail ayant entrainé un arrêt de travail ont été recensés chez les salariés du régime général et du régime agricole. Soit 4,3% de moins que l’année précédente.

Une diminution liée au ralentissement économique

Cette forte baisse entre 2011 et 2012 s’explique notamment par la conjoncture économique. « Le ralentissement de l’activité économique se traduit par une baisse du volume d’emploi et une réduction de l’intensité du travail », indique la Dares.
Autre explication avancée par les chercheurs de la direction statistiques du ministère : les victimes « hésitent davantage, par crainte de perdre leur emploi, à signaler un accident en période de chômage plus élevé ».

Les accidents de trajet en forte baisse

Les accidents de trajet ont encore plus fortement diminué entre 2011 et 2012 que les accidents du travail, de près de 10%. Une baisse que la Dares attribue au caractère clément de l’hiver 2011. Car c’est surtout le verglas et la neige qui favorisent les chutes et les accidents de la route.

62,6% des victimes sont des ouvriers

Les ouvriers du régime général sont de loin les plus exposés au risque d’accident du travail, puisqu’ils ne représentent pas moins de 62,6% des victimes des accidents, contre 25,2% pour les employés, 10% pour les professions intermédiaires et 2,2% pour les cadres.
Les secteurs les plus touchés par les accidents du travail, en fréquence et en gravité, sont la construction, l’agriculture, le travail du bois et le transport.
A l’inverse, les accidents du travail sont plutôt rares dans les secteurs de la banque, de l’assurance ou de l’information et communication.

Les petites et moyennes entreprises plus touchées

La taille des entreprises joue aussi. Les accidents du travail sont plus fréquents dans les petites et moyennes entreprises (10 à 449 salariés) que dans les très petites entreprises (moins de 10 salariés).
Ils sont encore plus rares dans les établissements plus importants (500 salariés et plus). Il faut dire que les grandes sociétés sont moins nombreuses dans les secteurs les plus touchés par les accidents du travail.

mardi 9 août 2016

LOI TRAVAIL VALIDÉE : LA « MOBILISATION » N’EST « PAS TERMINÉE »

Hinkley Point : FO considère la décision de construire le réacteur nucléaire comme nulle et non avenue

jeudi 4 août 2016

Loi Travail: Étouffer les convictions pour mieux neutraliser nos droits

La loi « relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels », connue sous l’appellation « travail/El Khomri », a été adoptée le 21 juillet 2016 par l’Assemblée nationale.
Sa promulgation devrait intervenir sournoisement durant l’été, vieille stratégie consistant à passer l’inacceptable au cours de la période des congés payés.
N’en déplaise aux « spécialistes » nous présentant cette loi comme étant favorable aux salariés, deux exemples de ce qui se profile, analysés dans le communiqué en pièce jointe, méritent à eux seuls que nous préparions la rentrée sociale sur ce mot d’ordre :
ABROGATION !
 

CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi) : un rapport parlementaire le juge sévèrement

Electricité, gaz, transports… Ce qui change au 1er août 2016

Le 1er août donne lieu à des évolutions de tarifs, avec notamment une hausse des tarifs réglementés du gaz et une baisse de ceux de l’électricité.
  • Les tarifs réglementés du gaz augmentent en moyenne de 2% pour un peu plus de 6 millions de consommateurs. Après une hausse de 0,4% au 1er juillet, il s’agit de la deuxième hausse consécutive en deux mois. Dans le détail, l’augmentation est de 2,1% pour les foyers utilisant le gaz pour se chauffer, de 0,7% pour ceux qui utilisent le gaz uniquement pour la cuisson et de 1,2% pour ceux qui en ont un double usage cuisson et eau chaude.
  • Les tarifs réglementés de l’électricité baissent de 0,5 % pour 28 millions de particuliers. L’annonce de cette baisse avait été faite par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) le 13 juillet dernier afin de suivre « la baisse des prix de marché depuis plusieurs mois ».
  • Le coût des transports augmente en Ile-de-France. L’abonnement mensuel Pass Navigo coûte désormais 73 euros par mois contre 70 euros auparavant, et le carnet de dix tickets de métro est facturé 14,50 euros. Le prix du ticket à l’unité passe lui de 1,80 euros à 1,80 euros.
  • La rémunération du plan épargne logement (PEL) diminue et passe à 1% pour les PEL ouverts à partir du 1er août, au lieu de 1,5% auparavant. En cas d’emprunt immobilier PEL, le taux d’intérêt baisse de 2,7 à 2,2%.
  • La taxe de séjour due par les utilisateurs de AirBnB entre en vigueur dans dix-huit grandes villes de France, en plus de Paris et Chamonix. Sont désormais également concernées Aix-en-Provence, Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice, Saint-Malo, Strasbourg et Toulouse.

Hôtesses et stewards d’Air France : fin de la grève, réouverture des négociations

La grève d’une semaine, qui s’est achevée hier, a été très suivie. Le syndicat national des personnels navigants commerciaux FO (SNPNC-FO) donne désormais la priorité à la négociation qui va se tenir à partir du 24 août.
Les revendications des hôtesses et stewards d’Air France sur leurs conditions de travail et de rémunération seront-elles enfin entendues ?

Jusqu’à 70% de grévistes

Au dernier jour d’une grève très suivie pendant une semaine, avec jusqu’à 70% de participants, à l’appel des syndicats SNPNC-FO et SNPNC-Unsa, la direction a finalement fait savoir hier aux syndicats qu’elle était disposée à reprendre les négociations, avec une première réunion fixée au 24 août.
La veille, en l’absence de tout signe d’ouverture de la part de la direction en dépit de six jours de grève, le SNPNC-FO avait indiqué que les hôtesses et stewards pourraient reconduire leur mouvement.

Les salariés refusent d’être la seule variable d’ajustement

« La direction ne peut ignorer le malaise qui s’est instauré », indique Christelle Auster, secrétaire générale adjointe du syndicat national des personnels navigants commerciaux FO (SNPNC-FO), « nous ne sommes pas des syndicats jusqu’au-boutistes, nous représentons des salariés qui ont massivement exprimé leur refus d’être utilisés comme une variable d’ajustement. »
Les hôtesses et stewards d’Air France s’opposent notamment à la réduction envisagée du nombre de membres d’équipage à bord des avions.

Pour des règles de travail fixées pour trois à cinq ans

Ils revendiquent en outre un nouvel accord d’une durée de trois à cinq ans, concernant leurs règles de travail, de rémunération et d’avancement, alors que la direction voudrait imposer un accord d’une durée de seulement dix-sept mois.
L’accord d’entreprise en vigueur actuellement devait prendre fin le 31 octobre. La direction vient d’annoncer aux syndicats son maintien à l’identique jusqu’en février 2017, en vue de « négociations sérieuses et sereines ».
Un argument que réfute le SNPNC-FO. « La problématique n’est pas aujourd’hui le manque de temps, mais la volonté d’aboutir à un accord », indique Christelle Auster, « Nous contestons là une décision unilatérale qui ne nous convient pas. »

vendredi 29 juillet 2016

FO Energie et Mines - EDF et projet de réacteur nucléaire à Hinkley Point : « rien n’est plié » souligne FO

C’est à une courte majorité (10 voix pour et 7 contre) que le Conseil d’Administration d’EDF a donné son aval le 28 juillet au très controversé projet de construction d’un réacteur à Hinkley Point en Grande Bretagne.
L’ensemble des six administrateurs salariés (FO, CGT, CGC, CFDT) ont voté contre le projet de construction par EDF d’un réacteur nucléaire de nouvelle génération (EPR) à Hinkley Point, en Grande Bretagne. L’ex présidente du Medef, Mme Laurence Parisot, membre du CA depuis 2014, s’y est également opposée. Un autre administrateur a démissionné pour manifester son désaccord.
Ce résultat reflète la forte controverse qui entoure ce projet depuis plusieurs mois et qui avait déjà conduit à la démission du directeur financier d’EDF, M.ThomasPiquemal, le 6 mars dernier.

Une prise de risque inconsidérée

La fédération FO Energie et Mines et les autres organisations syndicales demandent le report du projet de deux ou trois ans, dénonçant à cette étape une prise de risque inconsidérée tant sur le plan financier qu’industriel et soulignant qu’il serait plus sage de concentrer les efforts sur la rénovation du parc nucléaire existant.
Alors que les britanniques ont levé le pied en décidant de finalement se donner le temps de la réflexion jusqu’à l’automne, EDF et son actionnaire principal, l’Etat, s’entêtent, allant jusqu’à faire obstruction à la procédure de consultation en bonne et due forme et en toute transparence du Comité central d’entreprise.

Le CCE a saisi la justice, première audience le 2 août

« Rien n’est plié » souligne FO. Les trois fédérations, FO, CGC et CGT, soutiennent « plus que jamais l’action du Comité central d’entreprise qui a saisi le juge des référés, avec une audience prévue le 2 août, pour que celui-ci suspende la décision d’investissement jusqu’à ce que le juge rende sa décision sur le fond (audience prévue le 22 septembre) ».
Les trois organisations syndicales continuent de surcroît de revendiquer que soit organisée « rapidement une suite à la mission Roussely sur la filière nucléaire (de 2010 ndlr) pour remettre à plat tous les problèmes et relancer cette industrie dans l’intérêt de notre pays et des 220 000 salariés de la filière ».

Travailler le dimanche nuit aux liens avec la famille et les amis

mercredi 27 juillet 2016

Air France : les PNC en grève dès ce 27 juillet

Les chiffres du chômage : toujours pas d’inversion de la courbe en vue


Les chiffres du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en juin 2016 viennent de paraitre et révèlent une situation toujours aussi inquiétante.
Ainsi, le nombre de demandeurs d’emploi, sans emploi et tenus de rechercher un emploi (cat. A) augmente de 0,2% ce qui représente 5 400 personnes de plus au chômage. Or sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite est stable (pour les catégories B et C) ce qui laisse à penser que les personnes inscrites à Pôle emploi sont dans une situation toujours aussi précaires puisqu’elles n’arrivent même plus à trouver une activité réduite ou un emploi à temps partiel.
La situation des personnes de 50 ans et plus sur le marché du travail ne s’améliore toujours pas (+0,2%) et celle des jeunes de moins de 25 ans non plus puisque ce mois-ci, le nombre de jeunes inscrits en catégorie A (sans emploi) augmente de 0.8%.
Ce ne sont pas les invocations du chef de l’état le 14 juillet qui feront baisser la courbe du chômage, bien au contraire mais comme le revendique Force ouvrière des mesures en faveur de l’investissement public et de soutien à l’investissement privé, des salaires et traitements, afin de relancer la demande et la consommation pour permettre la création d’emplois, indispensable à la résorption du chômage de masse.
FO réaffirme que le social, les droits des travailleurs, le code du travail ne sont pas des freins au développement économique du pays et à l’emploi et que s’y attaquer par le biais de la loi travail ne fait que mettre en danger la cohésion sociale et la solidarité nationale.

FO Energie et Mines - Conseil Supérieur de l'Energie du 21 Juillet 2016: FO VOTE CONTRE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L’ÉNERGIE

La loi de transition énergétique a prévu l’élaboration d’une programmation pluriannuelle de l’énergie.

Repoussé à plusieurs reprises, ce projet a été finalement programmé au Conseil Supérieur de l’Énergie du 21 juillet.
Compte tenu des éléments inscrits à ce programme (désengagement d’Engie de son activité d’exploration production, polarisation politique des ONG sur le nucléaire, fermeture de Fessenheim, fermeture programmée du parc électrique charbon, etc.), FO a voté contre cette Programmation pluriannuelle de l’énergie qui, sur bien des points, est purement idéologique, ne répond pas aux besoins des populations et ne prend pas en compte la cohésion sociétale, la dimension sociale et les emplois.

De Charlie, à St Etienne du Rouvray, et d’autres ailleurs qui nous endeuillent...


Charlie, Paris, Orlando, Nice, Kaboul, Munich, St Étienne du Rouvray... et malheureusement d’autres ailleurs qui nous endeuillent, nous choquent, et nous révoltent.
Attentats, terrorisme et barbarie, guerres...
Victimes - enfants, femmes, hommes, jeunes et âgés.
Fonctionnaires et agents des services publics mobilisés, pour secourir, soigner, prévenir, empêcher, punir.
« Pain, Paix, Liberté », l’aspiration, sous forme de slogan, du Front populaire en 1936, repris par les syndicats libres à la fondation de la CISL (Confédération internationale des syndicats libres) en 1949, devenue depuis la CSI, loin d’être atteint mais vers lequel on espérait progresser, semble s’éloigner à nouveau, dangereusement, de la réalité partout dans le monde.
Trop de peuples souffrent de la précarité, de la pauvreté, des inégalités, de l’exploitation, de guerres et affrontements, des effets du réchauffement climatique désormais, pour qu’ils puissent espérer la paix et la prospérité.
L’homme est pourtant capable de prouesses et de progrès techniques et scientifiques qui pourraient servir le bien être de toutes et tous.
Cela ne doit surtout pas nous écarter aujourd’hui, nous, militants ouvriers de la revendication et de l’aspiration à la Paix, au Pain et à la Liberté, de l’engagement pour cet idéal, celui, en France, de la République sociale et laïque, dont nous pensons qu’elle a valeur universelle, héritière du siècle des lumières qui voulait affranchir l’homme de toute forme d’obscurantisme.