jeudi 29 mai 2014

Chiffres du chômage : toujours plus !


Jean-Claude Mailly sur le chômage : "Je crains... par rtl-fr



En avril 2014, le nombre de demandeurs d’emploi, sans emploi et tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégorie A), en France métropolitaine augmente de 0,4 % sur un mois soit 14 800 demandeurs d’emploi en plus.

Le nombre total de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (cat A,B et C) s’élève à 4 millions 985 900 personnes soit une augmentation de 0,7 % sur un mois.

Quelle que soit la catégorie observée le constat est quasiment le même : les hommes comme les femmes sont impactés par cette hausse, les jeunes comme les seniors. 
Toujours aussi inquiétant par rapport à ce que cela implique pour les personnes qui le subissent, c’est le chômage de très longue durée qui augmente le plus (+1.5 % sur un mois concernant les inscriptions de 3 ans ou plus).

Une telle situation n’autorise pas à utiliser des formules toutes faites ou à contester tel ou tel chiffre ou prévision. Un seul constat s’impose : les demandeurs d’emploi sont toujours plus nombreux et subissent cela de plus en plus longtemps.

Aussi, Force Ouvrière continue de revendiquer un changement de politique économique et sociale pour soutenir une croissance forte et créatrice d’emplois qui ne se décrète pas par des discours ou un pacte de responsabilité focalisé sur la baisse du coût du travail.

Pour FO c’est une relance du pouvoir d’achat, le développement des services publics, le développement de véritables investissements industriels et donc la fin des politiques d’austérité qui assureront le retour de la croissance et de la création d’emplois.


mercredi 28 mai 2014

Pouvoir d’achat | La mauvaise réponse du gouvernement

Communiqué de l’Union Interfédérale des Agents de la Fonction publique - FO
 

La ministre de la Fonction publique vient d’annoncer la déclinaison de mesures d’allègements de cotisations des salariés du secteur privé pour les fonctionnaires.
Les allégements proposés porteraient sur la réduction de la retenue pour pension civiles et les cotisations retraites (fonctions publiques territoriale et hospitalière) à compter du 1er mai 2015.
Ces allègements devraient être différenciés et dégressifs au regard de la rémunération indiciaire. D’après le gouvernement, 100 % des agents de catégorie C, 70 % de catégorie B, 20 % de catégorie A bénéficieraient de cette mesure soit environ 2,2 millions de fonctionnaires.
Après le rejet massif de la politique d’austérité qui s’exprime de plus en plus chaque jour, pour Force Ouvrière, ce n’est pas la bonne réponse aux revendications des agents telles qu’exprimées le 15 mai.
FO rappelle son opposition globale à la baisse des cotisations ou retenues qui mettent en grande difficulté la protection sociale.
De même, cette proposition va encore réduire les ressources de la CNRACL, déjà victimes de prélèvements effectués au titre de la solidarité entre les régimes de retraite.
Quand on ajoute les mesures sur la grille indiciaire de la catégorie C (470 millions sur deux ans) et le budget alloué à l’allègement des cotisations (environ le même montant), on constate que la valeur du point d’indice pouvait être augmentée a minima d’au moins 0,5 %, ce qui, mécaniquement, aurait maintenu la valeur des droits à pension.
Le gouvernement, à tous les niveaux, préfère alléger le coût du travail et affaiblir notre salaire différé.
Pour Force Ouvrière, la vraie réponse à l’augmentation du pouvoir d’achat est le rattrapage des pertes subies ces dernières années, c’est :
  • Augmentation de 8 % de la valeur du point d’indice et attribution de 50 points d’indice uniforme sur la grille ;
  • Augmentation du même niveau pour les non-titulaires ;
  • Refonte et revalorisation de la grille indiciaire ;
  • Intégration des primes dans le traitement.

Compte-rendu Réunion de négociation locale du 28 mai 2014 sur les cahiers revendicatifs suite au conflit de CORDEMAIS de février 2014.pdf


mardi 27 mai 2014

Pénibilité | Pacte d’irresponsabilité patronale

Selon les informations publiées ce jour, le gouvernement aurait décidé d’exonérer le patronat de sa « cotisation pénibilité », au moins pour 2015.
Après avoir compensé l’augmentation de la cotisation patronale sur la retraite, cette décision revient à ne faire payer la « réforme juste » de la retraite que par les salariés.
De plus, et c’est une première, à travers l’impôt qui devrait compenser, cela revient à faire payer aux salariés les conséquences des conditions de travail qui leurs sont faites par les employeurs.
FO dénonce avec la plus grande fermeté ce nouveau transfert de charges au profit des employeurs.

FO CORDEMAIS - compte rendu du Comité d'Etablissement du 27 mai 2014.pdf


samedi 24 mai 2014

Zéro plus zéro | Les prix et la croissance au point mort : double 0% pour le gouvernement

L’Insee a rendu public son indice des prix à la consommation pour le mois d’avril, ainsi que son estimation du produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre 2014. Les deux sont au point mort : 0% d’augmentation des prix et 0% de croissance.
Alors que le président de la République pariait il y a peu sur un « retournement » économique, les chiffres rendus publics jeudi 15 mai constituent un sévère désaveu pour sa politique d’austérité : contraction de l’activité, notamment dans le secteur de la construction (-1,8%), baisse importante des investissements de 0,9%, recul de la consommation des ménages de 0,5%. Outre une demande en berne, les résultats de la « politique de l’offre » sont également peu éblouissants : malgré les cadeaux offerts par milliards depuis deux années au patronat, les exportations ralentissent et les importations accélèrent…
Mais ces chiffres ne semblent pas alarmer le nouveau ministre du Budget, Michel Sapin, qui a déclaré, concernant ces chiffres, que « ce n’est pas grave ». Le gouvernement vise 1% de croissance en 2014, un chiffre maintenu, « que tous les observateurs internationaux jugent comme étant un chiffre raisonnable », poursuit le ministre. « Ces résultats traduisent ce que FO indique depuis des mois, cette politique conduit à la récession et à la déflation », explique Pascal Pavageau, Secrétaire confédéral chargé du secteur Économie, qui poursuit : « Il faut changer totalement de politique en permettant de renouer avec la consommation par les augmentations de salaires, de pensions, du Smic et des minima sociaux d’une part, et avec, d’autre part, une intervention publique active pour créer, par la commande publique, de l’activité. »
L’indice des prix à la consommation est lui aussi resté scotché à 0% en avril 2014. Sur une année, l’inflation est de 0,7%, précise l’Insee, mais reste loin de l’objectif de 2% assigné à la Banque centrale européenne (BCE). Si les prix des services se sont globalement stabilisés, ce sont les secteurs de l’énergie et de la distribution qui ont connu les plus importants replis. Les prix des produits pétroliers, comme les combustibles et les carburants, ont chuté, tandis que les tarifs du gaz de ville se sont légèrement accrus. Les prix de l’électricité sont eux restés inchangés. Dans la distribution, les prix de l’alimentation ont stagné, tandis que ceux des biens de grande consommation (articles de toilette, détergents, cosmétiques, ampoules, etc.) ont accru leur baisse (-0,2 % sur un an).

« La politique menée conduit à la récession et à la déflation » (FO)

« Il ne faut pas que nous laissions l’inflation rester trop basse trop longtemps », a déclaré Peter Praet, économiste en chef de la BCE, dans un entretien au quotidien Die Zeit le 15 mai. Face à une possible déflation, Peter Praet se déclare prêt, comme Mario Draghi, le président de la BCE, la semaine précédente, à mettre en œuvre une « combinaison de mesures ». L’une de ces mesures, selon Les Échos, pourrait être un nouveau prêt à très long terme aux banques afin d’encourager le crédit. Au vu des résultats sur l’économie du précédent prêt de 1 000 milliards d’euros délivré aux banques début 2012, la BCE ne paraît toujours pas envisager de changer de politique, même lorsque celle-ci ne fonctionne pas.

FO RETOURNE AU CONSEIL D'ADMINISTRATION D'EDF

Les élections au Conseil d’Administration d’EDF se sont terminées ce jour.

La participation a accusé une baisse de près de 9% des votants au sein des différentes entreprises du groupe (EDF, ERDF, RTE, Electricité de Strasbourg, ES Energies, TIRU et Socodei) par rapport aux précédentes élections de 2009.

FO avec 12,18 % des voix progresse et gagne un siège.

Le Conseil d’Administration aura donc à nouveau des élus des quatre organisations représentatives du groupe EDF.

FO remercie tous les électeurs et électrices qui ont fait le choix d’un syndicalisme de défense des valeurs du service public et mettra tout en œuvre dans la prochaine mandature de cinq ans pour appliquer ces principes.

Le mandat de notre administrateur Jacky CHORIN prendra effet fin novembre.

STX : les chantiers navals français sont à vendre ! FO revendique la nationalisation des Chantiers

(Boursier.com) — Le principal actionnaire de STX France, le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding aurait officialisé son intention de vendre les chantiers navals hexagonaux. "Lors du Comité d'entreprise qui s'est tenu hier, le directeur général nous a confirmé qu'il cherchait bien à vendre ses sites européens (...) dont ceux de Saint-Nazaire et de Lorient", a confié Jean-Marc Perez, secrétaire adjoint de la section FO de STX à Boursier.com.
Force Ouvrière n'est pas surprise de la nouvelle. L'an dernier, le groupe sud-coréen avait déjà fait part de son intention de vendre sa participation de 66% au tour de table, afin de réduire la dette du groupe. En France, la direction générale aurait appris la nouvelle par un concurrent. "Le mandataire chargé de préparer la vente a envoyé des plaquettes afin de présenter STX", poursuit Jean-Marc Perez. Regrettant l'absence de l'actionnaire majoritaire, Force Ouvrière plaide pour la nationalisation des chantiers français.
Nationalisation ?
L'Etat qui détient actuellement 33% de STX France, "s'est comporté comme un actionnaire majoritaire", estime Jean-Marc Perez. Selon lui, les autorités ont largement contribué à faire entrer les commandes des derniers mois. La société doit notamment livrer en 2014 et 2015 deux porte-hélicoptères à la Marine russe, en 2016 le paquebot de Royal Caribbean et un ferry pour Brittany Ferries, puis en 2017 un paquebot pour l'armateur italo-suisse MSC. "Il serait cohérent que l'Etat prenne le contrôle des chantiers", conclut le délégué syndical FO.

mercredi 21 mai 2014

FO « contre le démantèlement d'Alstom et de la SNCM

Le syndicat FO du chantier STX réagit à l'annonce de la vente de la branche « énergie » d'Alstom au groupe américain General Electric : « Le démantèlement d'Alstom serait préjudiciable pour STX et ses salariés car il pourrait remettre en cause la diversification sur les éoliennes offshore ; diversification revendiquée par FO ».
Le syndicat évoque également l'avenir de la compagnie SNCM, reprochant « aux représentants de l'État (actionnaire à 25 %) » d'avoir « ouvert la voie au démantèlement de la SNCM ».
« Contre les appétits financiers des actionnaires privés, FO considère que « pour s'opposer au démantèlement de la SNCM et d'Alstom, pour garantir l'avenir à long terme du chantier naval de Saint-Nazaire, pour défendre tous les emplois, la solution la plus raisonnable est d'imposer, y compris par la mobilisation de tous, la nationalisation ».

lundi 19 mai 2014

FO à l’offensive pour appliquer le statut des IEG à tous les salariés du commerce de l’électricité et du gaz

On sait que la loi du 8 avril 1946, modifiée par la loi sur la nouvelle organisation du marché de l’électricité et du gaz (loi NOME), prévoit l’application du statut du personnel des Industries Électriques et Gazières aux salariés produisant, transportant, distribuant et commercialisant l’électricité et le gaz.

En dépit de ces dispositions, différentes entreprises contournent ces textes et tentent de priver leurs salariés du bénéfice du statut.



FO Energie et Mines - TEMPS DE TRAVAIL À EDF SA - LES POINTS SUR LES I

Beaucoup de choses ont été écrites ces derniers jours sur le temps de travail à EDF SA.

Le temps de travail est, en effet, un sujet central pour chaque agent, car il touche à la vie quotidienne de chacun d’entre nous, à notre équilibre entre vie professionnelle et vie privée, à notre rémunération aussi.

C’est pourquoi, plus qu’en tout autre domaine, il est important de rendre compte au personnel de la situation avec précision et sans que personne ne cherche à tirer la couverture à soi et de s’en tenir aux faits.

FO - Les Chiffres Utiles de la Semaine

 Les Chiffres utiles de la Semaine

samedi 17 mai 2014

Énergie | Barrages hydrauliques : le gouvernement veut ouvrir les vannes à la concurrence







La ministre de l’Écologie propose de retirer la gestion et l’exploitation des activités hydroélectriques d’EDF et GDF Suez, pour les confier à des sociétés d’économie mixte où les entreprises privées pourraient prendre pied.

Sous la pression de la Commission européenne et des producteurs privés d’électricité, le gouvernement s’apprête à ouvrir à la concurrence la gestion des barrages hydrauliques. La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Ségolène Royal, en a acté le principe dans un communiqué du 29 avril dernier, au prétexte de l’arrivée à échéance, d’ici à 2023, de cent cinquante concessions. Pour ce faire, Mme Royal propose de retirer les activités hydro-électriques françaises aujourd’hui gérées à plus de 80% par EDF et à environ 20% par GDF Suez, soit l’équivalent de cinq réacteurs nucléaires, afin de les confier à des sociétés ad hoc d’économie mixte (SEM). Elle dit vouloir ainsi s’inspirer du modèle de la Compagnie nationale du Rhône qui produit notamment de l’électricité renouvelable d’origine essentiellement hydraulique et dont le capital est détenu à 50,1% par la Caisse des dépôts et consignations et des collectivités locales, et à 49,9% par GDF Suez. Et de préciser que « le principe communautaire de concurrence sera appliqué aux entreprises de production d’électricité, partenaires des SEM ». En clair, les entreprises privées pourraient prendre jusqu’à 49,9% des capitaux desdites SEM. Selon la ministre, c’est la seule solution susceptible de concilier « contrôle public et respect des règles communautaires », tout en écartant « la mise en concurrence pure et simple [qui] présente des risques pour l’intérêt général (ressource en eau, équilibre écologique et conditions de distribution de l’électricité) ». Sa proposition pourrait figurer dans le texte gouvernemental sur la transition énergétique dont les parlementaires auront à débattre à l’automne.

FO À L’OFFENSIVE
« Scandaleux, honteux, consternant, les qualificatifs ne manquent pas pour désigner l’infâme mise en œuvre de ce projet ! », a réagi la Fédération FO Énergie et Mines, avant d’en lister les conséquences « funestes » prévisibles : « Les personnels qui vont devoir subir de violentes réformes structurelles, les ménages et les industriels qui vont devoir payer un prix du kWh encore plus cher, EDF qui va voir son coût de production augmenter du fait de la perte d’une rente hydro-électrique annuelle d’au moins 1,25 milliard d’euros ». Pour FO, un tel projet s’inscrit dans le programme de stabilité budgétaire 2014-2017, une sorte d’échange de « bons procédés » entre Paris et Bruxelles, au mépris de l’emploi et des statuts des agents publics. Mais aussi dans la politique de décentralisation/régionalisation à tout crin du gouvernement, qui opère un retour à « des modèles locaux d’organisation d’avant-guerre », et obère tous les « principes d’un service public national ». Résolument à l’offensive sur ce dossier, FO plaide pour la prolongation jusqu’à 99 ans de la durée des concessions à EDF et GDF Suez… « à laquelle rien ne s’oppose si ce n’est la volonté politique des pouvoirs publics ». Aucun texte n’impose en effet la mise en concurrence, comme l’a souligné le rejet unanime des membres de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, dont un rapport a démontré, en septembre 2013, qu’il n’y a aucune « fatalité juridique » à ouvrir les barrages hydrauliques aux mauvais vents de la concurrence.

vendredi 16 mai 2014

FO Energie et Mines - LE PATRONAT CONTRAINT À UN PREMIER RECUL ! - CPB 15 MAI 2014


À l’appel de FO, un mouvement de grève avec plusieurs rassemblements a eu lieu ce jeudi 15 mai, jour de la Commission Paritaire de Branche. Pour appuyer les revendications, plusieurs centaines de salariés se sont rassemblés devant le siège du patronat.
À l’ordre du jour : la modification de la PERS 793 concernant les indemnités de repas et de déplacements, l’augmentation de la fiscalité sur les avantages en nature et l’enquête sur les avantages en nature auprès des pensionnés.
S’agissant de la PERS 793 et devant notre refus de négocier, le patronat a été contraint de retirer le sujet de l’ordre du jour.

Grève du 15 mai 2014 contre le "Pacte de responsabilité" - Nantes

Plus de 400 camarades ont manifesté, entre la place du Bouffay et la Préfecture, contre le pacte de responsabilité et pour l’augmentation du point d’indice.


dimanche 11 mai 2014

Austérité | Le gouvernement dissimule le détail des économies budgétaires

Le Parlement s’est prononcé lors d’un vote indicatif, le 29 avril dernier, pour la mise en œuvre du « Programme de stabilité ». Quelques mesures mises à part, le détail des 50 milliards d’euros de diminution des dépenses publiques annoncés par le président de la République reste flou… en attendant les élections et le budget rectificatif.

Dans un festival de formules de communicants Michel Sapin et Christian Eckert ont présenté le programme de stabilité 2014-2017 du gouvernement le 23 avril dernier. Il comporte deux volets. D’une part la mise au régime sec de l’État, de ses opérateurs, des collectivités territoriales et de la protection sociale pour un montant global de 50 milliards d’euros sur trois années. D’autre part le pacte de responsabilité… et de solidarité pour « accélérer la reprise » : 41 milliards d’euros de cadeaux au patronat à travers le CICE (20 milliards d’euros), la baisse du soi-disant “coût du travail” (10 milliards d’euros) et des baisses ou suppressions d’impôts pour les entreprises (11 milliards d’euros).

AU-DELÀ DES INCANTATIONS, LE DÉTAIL DES 50 MILLIARDS RESTE UN MYSTÈRE
Si ces offrandes au patronat sont particulièrement précises et détaillées en termes de montants et de seuils, le flou persiste sur les 50 milliards d’euros d’économies. Et pour cause, une saignée de cette ampleur aura inéluctablement nombre de conséquences concrètes sur la vie des salariés et des citoyens. Seule la répartition des grandes masses de ce plan et quelques mesures ont été présentées : 18 milliards d’euros sur l’État et ses agences, 11 milliards d’euros sur les collectivités territoriales, 10 milliards d’euros sur l’assurance maladie et enfin 11 milliards d’euros sur la protection sociale. Les mesures annoncées ont été ajustées au vu de la fronde parlementaire. Il s’agit de la poursuite du gel du point d’indice (présenté comme une « stabilisation ») pour les fonctionnaires assortie de quelques mesures spécifiques en direction des catégories B et C. Le gel des pensions de base pour les retraités dont la pension brute est supérieure à 1 200 euros est également arrêté ainsi que la « modernisation de la politique familiale » qui permettrait d’économiser 800 millions d’euros. Ces mesures sont déjà dramatiques en elles-mêmes mais sont bien loin d’atteindre les 50 milliards visés.

En effet, dans les 18 milliards d’économies attendues de la part de l’État, on trouve notamment « la mutualisation des fonctions support (achat et systèmes d’information) » ce qui ne manque pas de sel quand on se souvient que début mars, le gouvernement a abandonné le projet d’Opérateur national de paye qui était censé permettre d’économiser 190 millions d’euros par année. Cette « mutualisation » aura coûté au bas mot de 235 à 290 millions d’euros… en pure perte. La Sécurité Sociale est également invitée à faire des économies en « améliorant le parcours de soins et les dépenses de médicament ». Si le détail de ces mesures reste un mystère, pourquoi annoncer ce chiffre de 50 milliards ?

La réponse est donnée par Michel Sapin qui a confirmé lors de sa conférence de presse que la France n’avait pas souhaité renégocier avec Bruxelles son engagement d’un retour au chiffre magique des 3% de déficit en 2015. Et comme par miracle, ces 50 milliards d’euros permettent selon les documents fournis d’atteindre cet objectif. Le détail de la facture figurera dans le budget rectificatif 2014 annoncé avant l’été et dans les Projets de Loi de Finances 2015 voté cet automne… soit quelques temps après les élections européennes.

vendredi 9 mai 2014

FO Energie et Mines - Statut des Électriciens et Gaziers | 15 mai 2014, appel à la mobilisation

Communiqué Fédération Nationale de l’Energie et des Mines - FO
mercredi 7 mai 2014 
par FO Énergie et Mines 


Non à l’austérité, non à la casse du statut. La prochaine Commission paritaire de branche (CPB) se tiendra le 15 mai et l’ordre du jour vient de nous parvenir

Les employeurs décident de poursuivre la négociation sur les indemnisations des frais de déplacement.

Leur projet, même amendé, n’en reste pas moins une nouvelle attaque contre le Statut des Électriciens et Gaziers.

Pour FO Énergie et Mines, la casse du Statut reste inacceptable.

Tarif agent, services actifs, Pers 793… la situation économique des entreprises de la branche ne justifie en rien un recul social.

FO Énergie et Mines dit non à l’austérité qui pèse sur les actifs et pensionnés, laissant dans l’opulence les actionnaires.

Dès 2015, le gouvernement va augmenter les prélèvements fiscaux sur « l’avantage en nature “tarif agent, FO Énergie et Mines dénonce ce nouveau coup porté au pouvoir d’achat des agents.

Les employeurs ne pourront pas compter le 15 mai sur la délégation FO pour se livrer à leurs basses oeuvres.

FO Énergie et Mines appelle ses syndicats à poursuivre la résistance contre le fléau libéral, le 15 mai, jour de la CPB, par une journée de mobilisation et d’actions selon des modalités décidées localement, pour dire non à la casse du Statut des Électriciens et Gaziers, non à l’austérité.

Le 15 mai 2014 - tous en grève contre l'austérité et contre le pacte de responsabilité