dimanche 24 avril 2016

HOMMAGE À ROBERT TRÉGRET

Il y a une semaine, le 15 avril, nous rendions hommage à notre camarade Robert décédé à l’âge de 76 ans
Vous trouverez ci-après les extraits de l’hommage rendu par Joseph Fleury, au nom de la CGT-Force Ouvrière.
 A mon ami Robert, à Maryvonne sa femme, à Isabelle et Anne-Cécile ses filles et à toute sa famille
15-4 rtJ’interviens ici au nom de toute l’organisation syndicale CGT-Force-Ouvrière.
J’ai connu Robert en 1975, il était alors à la GERNOGEP, une entreprise dubâtiment, où il était peintre. C’est en effet dans le bâtiment que Robert a commencésa carrière professionnelle et militante. Tout jeune, il a estimé qu’il fallait êtreorganisé, il s’est syndiqué à la CGT, et il a monté une section syndicale.
Sous l’impulsion de Robert, la quasi totalité de la GERNOGEP était syndiqué.  Il nous racontait les bagarres épiques menées dans le syndicat CGT du bâtiment et plus largement dans la CGT sur le terrain de l’indépendance syndicale. Fallait êtrecostaud, il ne confondait pas l’appareil et les militants et syndiqués.
Des nombreuses batailles, des grèves notamment celle du Bâtiment de 1972, des négociations souvent difficiles, Robert était forgé dans la défense des revendications, toujours soucieux de chercher à améliorer la situation de ses camarades. Ses camarades syndiqués c’était  » mon rapport de forces », disait-il.
J’ai aussi, à cette époque connu Robert,  » Bob la guitare » comme on l’appelait, c’était son coté convivialité, bon vivant et animateur. Il l’a conservé jusqu’au bout.
En 1980, l’opportunité s’est présenté d’embaucher à la SNIAS (devenu Aérospatiale puis Airbus aujourd’hui). Il réussi l’essai de peintre, et en mai 1980, va intégrer l’atelier de peinture-étanchéité. Son militantisme et ses convictions sont intactes.
Il se syndique à la CGT-FO,  » je suis toujours à la vieille CGT  » disait-il. Très vite, il va être élu délégué du personnel, et va activement militer pour défendre sescamarades de travail et pour syndiquer autour de lui. Dans les ateliers, sur lesmontages et dans les tronçons, Robert est reconnu comme militant intègre. En cela,il ne confondait pas l’agitation et le rapport de forces.
Des années durant, Robert va ainsi défendre notre syndicalisme interprofessionnel. En ce sens, il assurera  trois mandats au Conseil des Prud’hommes de Nantes.
En 1995, il succède à Yvon Rocton comme secrétaire de la section FO. Dans lesréunions, Robert prenait toujours un soin particulier à bien expliquer la situation,sans faire de démagogie, afin d’armer et de former les jeunes militants, à  »éleverleur niveau de conscience », à les faire  » sortir de la boite  », disait-il. Je me rappelle des grèves de Novembre-Décembre 1995 contre le plan JUPPE-NOTAT. Avec une très grande maitrise, il a su gérer, dans l’usine et dans la section syndicale, cette bataille interprofessionnelle pas facile.
En 1997, il va prendre une retraite bien méritée. Évidemment, la guitare et leschansons seront de sortie, lors des agapes et de son pot de départ à St-Aignan.
Jamais, Robert n’a cessé de militer, militer c’était sa seconde famille,imperturbable défenseur de l’indépendance syndicale. Au sein de la section  FOdes retraités, il continuera à expliquer la nécessité du rapport de forces, il nemanque jamais un 1er mai, ni un meeting FO. Comme nous tous, il aurait tellementsouhaité que le mouvement syndical fasse reculer un gouvernement.
     C’était Robert.  Salut mon ami. 
    Joseph FLEURY // Cimetière de VERTOU // Le 15 avril 2016

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