mercredi 30 avril 2014

Lu dans la presse - Mailly (FO) favorable à une "nationalisation temporaire" d'Alstom

Alors que le rachat des activités énergies d'Alstom par Genéral Electric pourrait être annoncé dans les prochaines heures, le patron de FO se déclare favorable à une nationalisation temporaire du groupe français.

L'Etat peut "peser" dans le dossier Alstom, dont la division énergétique est convoitée par l'américainGeneral Electric, a estimé dimanche Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, avançant la possibilité d'une entrée temporaire au capital de l'industriel français.
"Alstom est stratégique sur le plan industriel, sur des secteurs stratégiques, il ne serait pas anormal que l'Etat intervienne y compris en prenant des parts dans le capital", a estimé Jean-Claude Mailly invité de l'émission conjointe I-Télé-Europe1-Le Monde. "L'Etat peut toujours intervenir. (...) L'Etat pourrait peut-être par exemple, y compris temporairement pour peser dans le dossier, acheter les parts de Bouygues (principal actionnaire avec 29,4% du capital, ndlr). Nous n'avons jamais été effarouchés par la nationalisation y compris si elle doit avoir un caractère temporaire", a proposé le secrétaire général de FO. 

Alstom en danger !

La Fédération FO de la Métallurgie a pris acte de la décision du Conseil d’Administration de la société Alstom de retenir l’offre de General Electric pour sa branche énergie.

A son tour, la société Siemens s’est portée candidate à proposer prochainement une offre.

L’avenir de l’industrie française est-il à l’image de ce qui se passe aujourd’hui chez Alstom ?

N’y a-t-il pas d’autres choix, d’autres stratégies industrielles à développer pour préserver nos fleurons de l’industrie ?

Pour FO Métaux et tous les syndicats FO Alstom, l’Etat doit venir au secours de l’entreprise, trouver une troisième solution et se porter garant de l’avenir des 18 000 salariés de la société.

Alstom ne doit être démantelé et le gouvernement doit tout mettre en oeuvre pour prendre le contrôle de l’entreprise.

Aujourd’hui, Alstom a un carnet de commandes conséquent (50 milliards d’euros) et une rentabilité indiscutable.

Alstom a besoin d’un actionnariat solide et qui investit, ce qui n’a pas été le cas ces dernières années.

La Banque publique d’investissement doit entrer en action et prouver qu’elle est bien présente pour soutenir l’industrie.

FO Métaux s’opposera à toute proposition de démantèlement du groupe Alstom et à sa perte de souveraineté.

L’industrie française doit être défendue dans l’intérêt national et la société Alstom, qui fait partie de l’histoire de la construction industrielle, doit perdurer.

dimanche 27 avril 2014

Jean-Claude Mailly | Alstom : "l’Etat doit intervenir"



Alstom : "l'Etat doit intervenir" par Europe1fr

Compte-rendu du Comité d'Etablissement du 24 avril 2014

https://docs.google.com/file/d/0B7_UZ0cQmnJ0X3k3OS1OR1BSYTA/edit

Finances publiques | Retraites et prestations sociales gelées jusqu’en octobre 2015

Pour obtenir les 50 milliards d’économies, le gouvernement compte imposer un assortiment d’efforts sévères, y compris aux plus modestes.
Ce n’était qu’une rumeur, expliquait, le 15 avril dernier, le ministre des Finances, M. Michel Sapin. La France n’a jamais eu l’intention de demander un délai à l’Europe dans le cadre de la réduction de ses déficits publics à moins de 3% du PIB (produit intérieur) en 2015. Alors que les experts de la Commission européenne tablent sur déficit public français à 3,9% du PIB en 2015 et qu’actuellement Bruxelles joue la fermeté, le gouvernement affiche donc sa volonté de mettre les bouchées doubles pour atteindre les fameux 3% à la fin de l’année prochaine

samedi 26 avril 2014

FO ALSTOM: le moyen le plus sûr de pérenniser l’emploi et le savoir-faire en France est une entrée de l’état dans le capital d’ALSTOM

Communiqué de presse FO d’ALSTOM Petite-Forêt





 


Le syndicat FO d’ALSTOM Petite-Forêt a pris connaissance jeudi matin de l’intérêt du groupe américain

« GE » pour ALSTOM… FO souligne 2 points essentiels :
 

1) La préservation de tous les emplois et tous les postes sur l’ensemble des sites d’ALSTOM, tous
secteurs confondus.
 

2) La préservation des technologies et des brevets français.
 

Pour FO le moyen le plus sûr de pérenniser l’emploi et le savoir-faire en France est une entrée de l’état dans le capital d’ALSTOM.

FO souligne que, le montant de l’endettement d’ALSTOM, correspond à peu près au rachat de GRID au groupe Français AREVA, aux 1,5 milliards de dividendes versés ces dernières années et, dans une moindre mesure, le coût de construction des usines neuves qu’ALSTOM a du implanter à l’étranger (Chine, inde, Afrique du sud, …).

dimanche 20 avril 2014

La question salariale sur le devant de la scène en Allemagne

Les salaires réels allemands ont baissé de 0,2% en 2013, entraînant une baisse de la consommation au quatrième trimestre, selon les chiffres officiels pu­bliés mi-janvier. Et s’ils ont progressé de 0,5 % en 2012, de 1,5 % en 2011 et de 1,2% en 2010, ces hausses sont loin d’avoir compensé la modération salariale de la décennie précédente. L’année 2014 s’annonce-t-elle meilleure ?

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samedi 19 avril 2014

Face à la troïka | Les travailleurs grecs ne se résignent pas

Alors que la Grèce poursuit sa politique d’austérité pour la cinquième année consécutive, une nouvelle grève générale a eu lieu le 9 avril, à l’appel de la confédération GSEE pour le secteur privé et de la fédération des fonctionnaires ADEDY. Loin de se résigner, les travailleurs grecs ont encore une fois manifesté par dizaines de milliers à Athènes et dans les principales villes du pays. « Non aux licenciements, non aux mesures d’austérité », pouvait-on lire sur la banderole en tête de manifestation dans la capitale.
Au même moment, le gouvernement grec annonçait triomphalement son retour sur les marchés financiers après quatre années d’absence. En clair, après avoir dû appliquer des plans d’austérité draconiens en échange d’emprunts auprès de l’Union européenne et du FMI, le pays, de nouveau considéré comme solvable, a regagné l’insigne privilège de... s’endetter auprès des investisseurs privés et de les engraisser en leur payant des taux d’intérêt d’environ 5%. Et l’austérité n’est pas terminée pour autant.

Licenciements et diminution des pensions de retraite

La Grèce s’est d’ores et déjà engagée auprès de l’Union européenne et du FMI à procéder au licenciement de 11 500 fonctionnaires d’ici à fin 2014, via la fusion ou la suppression pure et simple d’organismes publics. Ces licenciements viennent s’ajouter aux 3 500 déjà effectués en 2013, sans compter 20 000 mises en chômage partiel durant les années précédentes. Le gouvernement a également annoncé, le 9 avril, sa volonté de mettre en chantier la réforme constitutionnelle qui permettra d’en finir avec la garantie de l’emploi à laquelle ont droit les fonctionnaires.
Par ailleurs, le gouvernement de­vrait présenter une loi sur les retraites en octobre prochain, prévoyant un report de l’âge légal de cessation d’activité et une réduction des pensions.
Le FMI souhaite également imposer la suppression d’une partie des taxes qui financent le système de retraite, comme « l’Angeliosimo » qui s’applique aux publicités des entreprises dans les médias.

vendredi 18 avril 2014

Lu dans la presse : Banques : le salaire des patrons évolue parfois... en sens inverse aux résultats (Le Monde - 17.04.2014)

107,3 millions de dollars

Les banques américaines publient ces derniers jours des résultats relativement anémiques pour le premier trimestre. Les patrons de ces établissements sont-ils incités à redresser la barre, comme tout chef d'entreprise ? Pas sûr... Les émoluements des patrons des six plus grosses banques (Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan, Morgan Stanley, Wells Fargo) ont atteint un record en 2013, à 107,3 millions de dollars, équivalent à 77,7 millions d'euros.

En montant absolu, c'est Lloyd Blankfein, à la tête de Goldman Sachs, qui empoche la plus grosse enveloppe, avec 23 millions de dollars. Cependant, l'évolution de son salaire est moins éloignée de celle des bénéfices de la « pieuvre » (surnom de la banque) – une mesure prudente, puisque les chiffres du premier trimestre de l'année ont fait état, jeudi 17 avril, d'un effritement des résultats par rapport à l'an passé.

John Stumpf, chez Wells Fargo, suit non loin avec 19,3 millions de dollars, accusant toutefois une sérieuse reculade sur sa fiche de paie par rapport à l'an passé, alors que l'activité du géant bancaire de San Francisco a été fructueuse, tant au niveau du chiffre d'affaires, des bénéfices, que du cours de Bourse.

En matière de rémunération, les actionnaires ont leur mot à dire. Ils peuvent s'opposer à un aspect de la gouvernance de leur entreprise qu'ils désapprouvent. Ce qu'ils ne se sont pas privés de faire chez Citigroup : en 2010, le dirigeant de Citigroup a été rémunéré 1 dollar pour sa mauvaise gestion pendant la crise, alors que ses adjoints touchaient entre 5 et 8 millions de dollars. En 2012, après deux ans de salaire « punitif », le patron de la banque en grande difficulté financière, Vikram Pandit, n'a pas réussi à obtenir les 15 millions de dollars qu'il convoitait et a été remplacé.

Un ratio de 1 à... 473

Le PDG n'est donc pas toujours le mieux payé de son entreprise. A cet égard, le gendarme boursier américain, la Securities and exchange commission (SEC), a proposé l'an dernier que soit rendue publique la différence entre le salaire médian de l'entreprise et celui du dirigeant le mieux payé.

Si l'on regarde le classement réalisé par l'agence Bloomberg, les banques ne sont pas les plus inégalitaires par rapport aux autres entreprises américaines : Wells Fargo est la première banque citée et n'arrive qu'en 33e position, derrière Abercrombie & Fitch, Starbucks ou encore Ralph Lauren.

Au sein de cet établissement bancaire, le ratio entre le salaire médian et celui de son patron atteint 473 ; c'est-à-dire qu'il faut 473 salaires médians pour atteindre l'équivalent de la fiche du paie du mieux payé de l'entreprise.

Des chiffres impressionnants quand on les compare avec d'autres industries, mais encore inférieurs à leurs confrères des fonds spéculatifs (hedge funds). James Levin, jeune patron de 31 ans du fonds Och-Ziff Capital Management, s'est ainsi vu attribuer cette année un salaire de 119 millions de dollars. Soit 2 300 fois le salaire médian de son entreprise.

 

Honteux ! FO Banques et Sociétés Financières condamne !

Une fois de plus les dirigeants des banques françaises ne ratent pas l’occasion de dégrader un peu plus l’image de la profession.
En effet, sans scrupule et toujours aussi avide de bonus stock-options et augmentations à 2 chiffres, les dirigeants des banques françaises, en pleine période de crise, s’octroient une fois de plus de jolies privilèges.
Excusez du peu, selon les échos :
  • +15% pour le bonus du patron de la Société Générale
  • +38% pour le patron du Crédit Agricole et +137% pour son bonus
  • +29% pour le patron de BPCE et +58% pour son bonus
Et pendant ce temps pour les salariés :
- ZERO ! au niveau de la branche AFB !
- Rien ou quasiment rien dans les entreprises !

C’est scandaleux ! Alors que les bénéfices sont là (15 millards d’euros en 2013), les patrons se servent et les salariés payent la note !
Car pour les salariés en 2013, c’était des centaines de suppressions d’emplois (dans toutes les banques) et pour les augmentations générales rien ou quasiment rien.
La Fédération FO Banques condamne cette attitude inadmissible de dirigeants oubliant que les bénéfices sont le fruit du travail de salariés qui ne reçoivent aujourd’hui en retour que des miettes, et pire encore, du chantage à l’emploi et une dégradation de leurs conditions de travail.
FO Banques et Sociétés Financières qui de longue date condamne ces agissements, saisira de nouveau le Président de la République et son gouvernement pour faire cesser cette politique de l’emploi et de rémunérations inadmissibles !
FO Banques revendique une augmentation générale des salaires pour l’ensemble des salariés de notre profession.

mercredi 16 avril 2014

« C’est une aggravation de l’austérité » Jean-Claude Mailly en réaction aux annonces de Manuel Valls

Les annonces de Manuel Valls pour réussir les 50 milliards d’économies prévue par la gouvernement font presque l’unanimité contre elles. 18 milliards d’économie pour l’Etat, 11 pour les collectivités et 21 milliards pour la protection sociale avec notamment la non-revalorisation du montant des prestations sociales jusqu’en octobre 2015.





L’acceptation par la France du pacte budgétaire européen et le maintien du calendrier conduisent le gouvernement à accentuer « un sérieux budgétaire » qui, dans le parler vrai, s’appelle austérité et dont l’un des éléments est le pacte de responsabilité auquel sont liés les 50 milliards d’économies.
Pour la fonction publique d’Etat, dans nombre de ministères déjà à l’os, la décrue des effectifs va rendre de plus en plus difficile la réalisation des missions de service public. Le gel du point d’indice jusqu’en 2017 est par ailleurs inacceptable, cela ferait huit ans de perte programmée du pouvoir d’achat.
Concernant les opérateurs publics, Force Ouvrière s’opposera à toute privatisation de missions.
La confédération appuie ses fédérations de fonctionnaires dans leur appel à la grève pour le 15 mai et FO réaffirmera l’ensemble de ses revendications le 1er mai.
Pour les collectivités territoriales, la baisse sur trois ans des dotations d’Etat, y compris pour les missions transférées, risque de se traduire par une augmentation des impôts locaux, donc un transfert de fiscalité.
En matière d’assurance maladie, les 10 milliards annoncés conduisent chaque année à accentuer de plus d’un milliard d’euros les économies supplémentaires, ce qui va inéluctablement accroître les tensions.
Enfin, le gel (hors minima sociaux) des prestations sociales (retraites, allocations familiales, etc.) jusqu’en octobre 2015 constitue une programmation d’une baisse de pouvoir d’achat.
De telles décisions vont pénaliser lourdement, notamment les plus défavorisés, et accroître les inégalités, la précarisation et la pauvreté. Elles font également glisser l’économie française vers la déflation et aggraveront la situation financière de l’assurance chômage.
Comme FO l’a affirmé à différentes reprises, l’austérité est triplement suicidaire : socialement, économiquement et démocratiquement.

Conseil des ministres du 16 avril 2014 | Manuel Valls annonce la couleur : un super plan d’austérité !

En confirmant et précisant le plan de 50 milliards d’économies sur les dépenses publiques jusqu’en 2017, pour se conformer au pacte budgétaire européen, le Premier Ministre s’attaque au coeur de la solidarité qu’incarne le service public et accentue la baisse du coût du travail.
Les salariés payent le prix fort de cette austérité :
  • Gel des prestations sociales et familiales.
  • Gel des pensions et retraites jusqu’en octobre 2015.
  • Gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’en 2017 (cela fera au total 8 années sans augmentation) !
Les usagers auront encore moins de services publics, moins de qualité, moins d’égalité républicaine :
  • Moins d’Etat : 18 milliards d’économies avec fermetures de services et réduction des effectifs.
  • Moins de collectivités locales et de services publics de proximité : 11 milliards de baisses des dotations d’État, suppression des départements (conseils généraux), réductions des régions, accélération des intercommunalités.
  • Moins de sécurité sociale et de soins : 10 milliards d’économies sur la santé, 11 milliards sur la sécurité sociale et les prestations sociales.
Les entreprises auront plus de cadeaux avec la confirmation du pacte de responsabilité et des 30 milliards d’exonération de "charges" sociales financées par le plan d’économies.
Plus que jamais, la Fédération FO des personnels des services publics et des services de santé condamne cette politique d’austérité et le pacte de responsabilité, qui doit être retiré.
Plus que jamais, la Fédération FO appelle les fonctionnaires et agents publics à participer massivement à la grève et aux manifestations le jeudi 15 mai prochain pour exiger du gouvernement l’arrêt de cette politique suicidaire et réaffirmer leurs revendications :
  • Retrait du pacte de responsabilité et l’annulation des coupes budgétaires de 50 milliards sur les dépenses publiques.
  • Dans la fonction publique, l’augmentation immédiate de 8 % de la valeur du point d’indice et l’attribution de 50 points d’indice.
  • Dans le secteur privé, l’augmentation générale des salaires par la revalorisation des coefficients et points d’indice devant se traduire par au moins 230 euros de plus par mois pour tous.
  • Défense des Statuts et des conventions collectives nationales.
  • Refonte et la revalorisation de la grille indiciaire.
  • Arrêt des suppressions de postes et la création des emplois nécessaires.
  • Rejet de tous actes de décentralisation supplémentaires qui auraient pour objectif de faire disparaître les départements ou diminuer le nombre de régions avec toutes les conséquences désastreuses en terme d’abandon des missions et de statut des personnels.
  • Abrogation de la loi « HPST » (Hôpital Patient Santé Territoire) et de la loi « MAP (Modernisation Publique) Territoriale et d’affirmation des métropoles ».

lundi 14 avril 2014

LCP : Entre les lignes | Avec Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière

Un choc Valls. Invités : Philippe Aghion, économiste, co-auteur de « Changer de modèle » (Odile Jacob) Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président délégué du MEDEF

vendredi 11 avril 2014

Jean-Claude Mailly : « Nous avons réaffirmé notre opposition au pacte de responsabilité »

Manuel Valls a rencontré vendredi les organisations syndicales et patronales pour une première prise de contact depuis sa nomination à Matignon. La réaction du secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.





mercredi 9 avril 2014

Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de FO sur l'émission C à dire ?! diffusé le 8 avril 2014

Qu’attendent les partenaires sociaux de Manuel Valls ? - Axel de Tarlé reçoit Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de Force Ouvrière
- A.de Tarlé : J.-C.Mailly, bonsoir. Vous êtes secrétaire général de Force Ouvrière. Merci d’être sur ce plateau pour nous dire ce que vous avez pensé de ce discours de M.Valls.
J.-C.Mailly : Ça continue. C’est le changement dans la continuité. Au-delà de la musique, qu’est-ce qui a été annoncé concrètement au niveau de la politique sociale ? D’abord, l’abaissement des charges patronales. Qu’est-ce qu’il reste au niveau du SMIC en termes de cotisations C’est la 1re fois qu’on va exonérer des chefs d’entreprise sur les maladies professionnelles et les accidents du travail. Je ne parle pas des allocations familiales. Par quoi c’est compensé ? On ne sait pas.

- A.de Tarlé : L’idée de baisser les cotisations pour que les patrons puissent davantage embaucher, vous ne trouvez pas que c’est une bonne idée ?
J.-C.Mailly : Non. Cela s’appelle du dumping social. Les Allemands font la même chose, les Espagnols l’ont déjà fait. Le Premier ministre annonce que l’alpha et l’oméga de la politique du gouvernement est de réduire le coût du travail. Je rappelle que c’est 20 à 25 % du coût global de production.


Déclaration de politique générale | Première réaction de FO

Force Ouvrière confirme son opposition au « pacte de responsabilité/solidarité » en réduisant à nouveau les cotisations patronales au niveau du SMIC, en allégeant les cotisations patronales d’allocations familiales, le gouvernement fragilise le financement de la Sécurité sociale et fait de l’allègement du coût du travail, logique économique libérale, la priorité de la politique économique.
A nouveau, les contreparties relèvent de l’illusion, comme Force Ouvrière ne cesse de le répéter.
S’agissant des salariés payés au SMIC, le gouvernement, plutôt que de faire simple en augmentant le SMIC, allège les cotisations sociales, ce qui fragilisera encore la Sécurité sociale.
S’agissant des 50 milliards d’euros d’économies qui demeurent très flous dans leur mise en œuvre, Force Ouvrière s’inquiète des remises en cause potentielles du service public et de l’assurance maladie.
En conclusion, la logique d’austérité perdure.
Autant Pierre Mendès France déclarait qu’il fallait dire la vérité, autant Jaurès expliquait : « le courage c’est toujours de chercher la vérité et de la dire, c’est ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».

dimanche 6 avril 2014

AFOC - Frais bancaires | Malgré les plafonnements, votre banquier vous coûte toujours plus cher

Les tarifs des cartes bancaires à autorisation systématique, destinées aux personnes les plus démunies, ont augmenté de 1% à 3% début 2014, quant aux obscurs frais de tenue de compte facturés par les établissements ils ont augmenté de 9,5% entre 2011 et 2013. Comme chaque année les tarifs bancaires ont évolué, mais cette année est particulière car elle voit s’appliquer pour la première fois la loi bancaire votée à l’été 2013.

Cette loi bancaire limite notamment les frais prélevés par les banques en cas d’incident de paiement : pas plus de 8 euros par opération et 80 euros par mois de frais. Ce plafond est abaissé à 4 euros par opération et 20 euros par mois pour les personnes surendettées ou bénéficiant des Services bancaires de base (SBB).

samedi 5 avril 2014

FO - Comité Confédéral National 3 et 4 avril 2014 - Déclaration

Réuni les 3 et 4 avril 2014 à Paris, le CCN de la cgt Force Ouvrière reprend et défend l’ensemble des revendications des résolutions du XXIIe Congrès confédéral de Montpellier (14 au 18 février 2011) et des CCN précédents.

Le CCN se félicite de la réussite du meeting de la cgt Force Ouvrière du 29 janvier 2014 à Paris ayant réuni 6000 militants. Il y a été notamment réaffirmé l’opposition de Force Ouvrière à toute politique d’austérité ou de rigueur, de droite, de gauche ou syndicale. L’austérité est suicidaire : socialement, économiquement et démocratiquement.

Le CCN réaffirme son opposition au Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance (TSCG) et au Mécanisme Européen de Stabilité (MES), à la base des politiques suivies par le gouvernement.

Dans ce cadre, le CCN s’inquiète des tractations en cours entre la Commission européenne et l’administration fédérale des Etats-Unis pour mettre en œuvre un traité transatlantique de libre échange qui contribuerait à une totale déréglementation pour le seul intérêt du capital et de la finance.

Rejet du « pacte de responsabilité » : 

Le CCN se félicite de la mobilisation des travailleurs lors de la grève interprofessionnelle et des manifestations du 18 mars 2014, organisées à l’initiative de la cgt Force Ouvrière.

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mercredi 2 avril 2014

FO44 - Tôt ou tard - Editorial de Patrick HEBERT dans l'Ouest Syndicaliste n°639

C’était couru d’avance, seule inconnue : l’ampleur de la raclée…

Là on est servi. A peine deux ans après la chute de Sarkozy, voici venu le tour d’Hollande. Logique, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
En réalité, ce n’est ni Sarkozy, ni Hollande qui sont sanctionnés à l’occasion de ces échéances électorales. C’est bien une politique, celle imposée par l’Union européenne, qui, une nouvelle fois, est rejetée. Ce n’est pas une surprise, depuis des années c’est la même chanson.



L’accord sur l'Assurance Chômage acte de nouveaux droits pour les salariés précaires

Trois questions à... Stéphane Lardy, Secrétaire confédéral FO chargé du secteur Emploi/Formation professionnelle et négociateur à l’assurance-chômage
Quel était l’enjeu de la négociation sur le régime d’assurance-chômage ?
Il y avait deux enjeux majeurs pour la délégation FO. Le premier était de sauver le régime. Tout au long de la négociation, une partie du camp patronal a en effet voulu profiter du contexte économique pour remettre en cause les fondamentaux du régime.