mercredi 15 octobre 2014

Le "corporatisme", c'est le régime de Mussolini, selon Jean-Claude Mailly

Le numéro un de FO répond à Emmanuel Macron, qui a estimé que la France souffrait de "trois maladies" : "la défiance", "la complexité" et "le corporatisme".

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, le 16 juin 2014.Le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, a rappelé mercredi au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, que le "corporatisme", cité par le ministre comme l'une des maladies de la France, est "un régime politique, celui de Mussolini". "Il faut que j'apprenne au ministre ce qu'est le corporatisme. Il devrait savoir que le corporatisme est un régime politique, celui de Mussolini par exemple", a affirme Jean-Claude Mailly sur BFM Business.
"Quand un gouvernement veut déréglementer, on cite toujours le mot corporatisme, comme on cite le populisme, ça fait partie de la com", mais le ministre "a tort", a ajouté le numéro un de FO. En présentant les grandes lignes d'un projet de loi pour libérer l'économie française, le ministre de l'Économie a estimé que la France souffrait de "trois maladies" : "la défiance", "la complexité" et "le corporatisme".
Selon Jean-Claude Mailly, "dans les maladies de la France, il y en a une que le ministre n'a pas citée", c'est "le problème de visibilité et de stabilité, y compris sur les règles fiscales". En revanche, selon le leader de FO, sur la défiance, le ministre a "complétement raison", mais c'est "la défiance vis-à-vis du gouvernement" et "même des politiques en général". 

"On ne négocie pas un genou à terre !"

Concernant l'extension du travail dominical, Jean-Claude Mailly a souligné qu'il avait été "consulté" par le ministre du Travail, François Rebsamen, sur ce sujet. "Et boum, qui fait les annonces aujourd'hui ? C'est M. Macron. Je n'avais pas compris que dans l'intitulé M. Macron était aussi ministre du Travail", a-t-il ironisé.
Selon lui, le ministre a "balancé" des mesures "sans concertation réelle", "comme s'il fallait faire des annonces vite, avant que la Commission de Bruxelles travaille sur le budget de la France". "Moi, je n'ai pas l'habitude de négocier comme ça. On ne négocie pas un genou à terre !", a-t-il lancé.
Le leader de FO a souligné que son syndicat ne participerait pas jeudi à la mobilisation à l'appel de la CGT sur la Sécurité sociale. "On ne veut pas entrer dans une démarche à caractère politique, et on ne veut pas griller les cartouches. Si on fait quelque chose, il faut que ça marche", a-t-il ajouté.

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