mercredi 25 mars 2015

Mailly (FO) lance une charge contre Berger (CFDT)

Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a accusé son homologue de la CFDT Laurent Berger d'être "de facto, complice" de la montée du Front national en refusant de dénoncer la politique d'"austérité", une attaque qui a rapidement fait réagir l'intéressé.
"A ne pas qualifier d'austère la politique économique menée, à se couler dans le moule du conformisme économique libéral, à jouer les appoints des dirigeants, on est de facto complice de la montée des mouvements de rejet de l'autre", écrit M. Mailly dans l'éditorial de FO Hebdo, organe de son syndicat, reçu mercredi.
"Nul besoin d'être historien pour s'en rendre compte. Il suffit simplement d'être syndicaliste", lance le leader de FO, après le premier tour des élections départementales marqué par un score élevé du FN.
En début de soirée, M. Berger a réagi sur Twitter: "On peut ne pas être d'accord, mais soyons responsable et respectueux, c'est aussi cela être syndicaliste".
Dans une interview aux Echos la semaine dernière, le secrétaire général de la CFDT avait estimé qu'il "y a de la rigueur, des gens en bavent, mais il n'y a pas d'austérité en France".
"S'agissant du qualificatif d'austérité réfuté par le secrétaire général de la CFDT, le gouvernement a trouvé en la matière un nouveau porte-parole", affirme M. Mailly, à deux semaines d'une grève contre l'austérité appelée notamment par FO et à laquelle ne se joint pas la CFDT.
"Ce n'est pas parce que le secrétaire général de la CFDT voit tout en rose que, par miracle, tout va bien", raille-t-il.
M. Mailly précise que, lors de son entretien la semaine dernière avec le président François Hollande, il lui a rappelé l'opposition de FO "à la politique économique et sociale d'austérité, ainsi qu'au projet de loi Macron et au pacte de responsabilité".
De son côté, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avait répliqué à M. Berger estimant qu'en France on est "sur la route" de l'austérité.
Quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - appellent à une journée de grève le 9 avril contre la politique d'austérité en France. Les centrales réformistes - CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa - n'ont pas rejoint cette initiative.
em-jta/bow/zl

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