jeudi 22 octobre 2015

GATTAZ REND HOMMAGE « AUX TROIS SYNDICATS QUI ONT VALIDÉ L’ACCORD ».

Après un début de mois d’octobre très chargé sur le plan social, Pierre Gattaz estime que le dialogue social a permis d’obtenir des résultats positifs, malgré l’opposition des contestataires.
Reconnaissance pour les syndicats réformateurs par opposition à la CGT  et à FO  , et appel à l’exécutif de poursuivre les réformes. C’est en substance ce qu’il faut retenir de l’interview accordée par Pierre Gattaz, le président du MEDEF  au quotidien Les Echos dans son édition du 21 octobre. 
Deux jours après la Conférence sociale que Pierre Gattaz juge «intéressante» mais regrettant «qu’on n’ait pas parlé de mondialisation», le dirigeant de l’organisation patronale se montre satisfait des bases de l’accord conclu pour sauvegarder les régimes de retraites complémentaires. Le Medef s’est en effet entendu avec trois organisations syndicales, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC qu’il tenait à remercier:«L’accord de vendredi sur les retraites montre qu’il existe un dialogue social constructif et réformiste (…) je voudrais d’ailleurs rendre hommage aux trois syndicats qui ont validé l’accord».
Pierre Gattaz n’en dit bien sûr pas autant des deux organisations qui ont claqué la porte, FO, et la CGT (qui a même déserté la Conférence sociale de lundi): «Je voudrais que les autres s’interrogent: voulez-vous vraiment créer de l’emploi en France pour vos enfants?
Pierre Gattaz laisse même entendre à demi-mot que la rupture entre le patronat et les organisations les plus contestataires est profonde, et peut-être irréconciliable, faute d’un quelconque point commun dans la vision du monde: «Il faut que je l’emmène (Philippe Martinez, ndlr) à Shanghai, à Palo Alto (dans la Silicon Valley, siège de Facebook) ou dans la Ruhr (…) Le problème avec FO et la CGT, c’est qu’on n’est même pas d’accord sur le constat.
Convaincu du bien-fondé de consensus de vendredi dernier et de la souplesse positive du dispositif («si l’âge légal de la retraite était relevé à l’avenir, notre système resterait fonctionnel»), Pierre Gattaz se défend d’avoir négocié un mauvais accord pour le patronat, même si celui-ci inclut une hausse des cotisations pour les employeurs: «Tout le monde doit faire un effort», affirme-t-il aux récalcitrants, tout en rappelant que, pour les négociations futures, il adoptera sans doute une position plus dure: «La volonté au-delà de l’accord Agirc-Arrco, reste de faire baisser fortement le coût du travail, et je veux prévenir tout le monde: il ne sera pas question, lors des prochaines négociations comme celle de l’Unédic, d’augmenter les cotisations».
Le dirigeant du Medef n’oublie pas de mettre la pression sur le gouvernement, l’appelant à ne pas réduire le rythme des réformes: «J’espère que nous irons au bout de la réforme inspirée par le rapport Combrexelle et au bout de la loi Macron 2 qui sont indispensables pour retrouver agilité et compétitivité».
D’autant que malgré la relative bonne entente entre le patronat et l’exécutif, Pierre Gattaz souligne des points d’opposition qu’il espère franchir, laissant entrevoir les prochains combats du Medef: «Je suis très gêné quand le gouvernement dit qu’on ne touchera pas à la durée du travail et au salaire minimum».
Tout le monde est prévenu.
Gattaz aura sans doute l’aval du gouvernement et des syndicats accompagnants !
A suivre prochainement

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