vendredi 26 septembre 2014

FO Energie et Mines - LA VRAIE RENTRÉE FISCALE DES PENSIONNÉS : RAPPEL DES MESURES FISCALES DE L’ANNÉE 2013

Pour FO, il est inadmissible que certaines décisions gouvernementales dégradent la situation financière des pensionnés.
Les Pensionnés en général, et surtout les plus modestes, sont affectés de la triple peine :
  1. Dans un premier temps, la revalorisation des pensions est reportée d’avril 2014 à octobre 2014.
  2. Puis, le report de l’engagement de revalorisation est prévu pour seulement octobre 2015.
  3. En conclusion, c’est une revalorisation « à sec », sans rattrapage sur l’année N-1.

FO Energie et Mines - 30.000 EMPLOIS MENACÉS

FO Energie et Mines - Temps de Travail des Cadres - Bilatérale FO - Direction EDF


Commerce : L’accord de libre-échange UE-Canada inquiète

jeudi 25 septembre 2014

FO44 - Le miracle des 60.000 postes … n’a pas eu lieu !

Rentrée chaotique dans les écoles
Dans un contexte d'austérité confirmée et même renforcée, dont l'application des nouveaux rythmes scolaires, véritable mise sous tutelle de l'école par les collectivités et les associations, est une conséquence, les enseignants dans leur immense majorité, résistent. Ils trouvent auprès de la Confédération CGT-FO et de ses syndicats de l'enseignement l'outil syndical incontournable.
En Loire-Atlantique, FO a rappelé ses revendications :  création de 250 postes statutaires et ouverture de toutes les classes nécessaires !
Les maniaques de la règle à calcul et les défenseurs de cette politique pousseront leurs traditionnels cris d'orfraies : « Ce n'est pas possible ! » Si ce n'est pas possible dans le cadre du budget actuel, c'est qu' il faut sortir de ce cadre : c'est une question de choix et de rapport de forces !


Jean-Claude Mailly sur France 5 le mercredi 24 septembre à 17h45


Chiffres du chômage : Une Baisse en trompe l’œil


Le nombre de demandeurs d’emploi, sans emploi et tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégorie A), en France métropolitaine a diminué de 0.3% à la fin Août soit 11 000 demandeurs d’emplois en moins. Le nombre total de demandeurs d’emploi obligés de faire des actes positifs de recherche d’emploi (cat. A, B et C) s’élève à 5 078 000 personnes (-0.1 % sur un mois).
Ces résultats légèrement positifs ne reflètent cependant pas une amélioration de la situation du marché du travail et donc des personnes. En regardant de plus près les chiffres de Pôle emploi (notamment les entrées et sorties par motif), on constate malheureusement que les « premières entrées à Pole emploi » sont en hausse (+5.4% sur un mois) et que s’agissant des sorties des listes de Pôle emploi, les cessations d’inscriptions pour défaut d’actualisation ont bondi de 14.4% sur un mois, (en partie le signe du découragement de personnes), et les radiations administratives de 5.4 % sur un mois.
Autres facteurs d’inquiétude pour Force Ouvrière, la situation des salariés seniors et le chômage de longue durée. En effet, les demandeurs d’emploi de 50 ans et plus sont toujours dans une situation défavorable sur le front de l’emploi (+0.3% sur un mois pour les personnes en catégories A, B et C) et le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis 3 ans ou plus ne cesse de s’accroitre (1.1% sur un mois et 18.2% sur un an).
Outre la fin des mesures d’austérité et un changement de politique macroéconomique au niveau national et européen, FO revendique également le rétablissement complet et pérenne de l’allocation équivalent retraite (AER) pour les demandeurs d’emploi seniors de longue durée parce que ces personnes ne retrouveront de toute façon pas d’emploi parce qu’il n’y en a pas suffisamment et que les employeurs n’embauchent pas ces personnes, quel que soit le dispositif d’accompagnement mis en place.

FO CORDEMAIS - compte rendu comité établissement - jeudi 25 septembre 2014

 140925 fo - compte rendu comité établissement - jeudi 25 septembre 2014

mercredi 24 septembre 2014

Industrie : FO pour le maintien des 34 plans lancés en 2013


Le gouvernement envisage de regrouper certains des 34 plans industriels lancés en 2013 (énergie renouvelable, équipements de santé, TGV du futur, nanoélectronique, etc.). 

Il s’agit d’une « orientation dictée par l’austérité », dénonce FO pour qui, « s’il convient que l’État les coordonne au mieux, […] il ne saurait être question qu’il les réduise en nombre et en ambition de contenu ».

Le Medef veut démolir le Code du travail


Rapports de forces
mercredi 24 septembre 2014
par  Clarisse Josselin 

La remise en cause des 35 heures et du Smic, la suppression de deux jours fériés et l’explosion des seuils sociaux font partie des recettes empoisonnées proposées le 24 septembre par le patronat pour lutter contre le chômage. Des propositions inacceptables et dangereuses pour FO.
Encouragé par les largesses du gouvernement, le Medef n’a plus peur de rien. Lors d’une conférence de presse, son chef de file Pierre Gattaz a présenté ses propositions pour créer un million d’emplois. Son plan, en quatre axes, attaque tous azimuts les acquis sociaux, estimant que « notre modèle économique et social a vécu ». 
Pour le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, ces propositions sont « inacceptables » et « ne sont pas à l’ordre du jour des négociations » avec les syndicats, alors que l’agenda social de l’année à venir a déjà été fixé. Comme il y a dix jours, lorsqu’un projet similaire avait fuité dans la presse, ce programme a été rejeté par tous les syndicats. 
Pierre Gattaz veut « débattre sans tabou », et sans contreparties pour les salariés. Anticipant les critiques qui commencent déjà à pleuvoir, il dénonce « la culture d’opposition systématique que l’on connaît dans notre pays », sans regarder dans son propre camp. 
Pour Jean-Claude Mailly, interrogé par l’AFP, les chiffrages du Medef ne sont pas crédibles. Il estime par exemple que la suppression de deux jours fériés par an permettrait de générer 0,9% du PIB, soit près de 100 000 emplois supplémentaires. Ce calcul est jugé « totalement fantaisiste » par Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS, cité par l’AFP, qui en attend un résultat « qui se promène autour de zéro ».

Perte de la couverture minimale conventionnelle

Sur les 35 heures, le patronat voudrait fixer la durée du travail à l’échelle de l’entreprise. Le principe d’une « durée légale imposée à toutes les entreprises » ne s’appliquerait plus qu’à celles « ne pouvant pas ou ne souhaitant pas négocier ».
Il suggère aussi d’intervenir sur les seuils sociaux ou de reculer encore l’âge de départ à la retraite. Pour les chômeurs de longue durée, il réclame la mise en place de « contrats aidés », permettant de recruter en dessous du Smic. Quant aux contrats de travail, il voudrait généraliser le « contrat de projets » existant dans le BTP, un CDI limité dans le temps. 
Pour le secrétaire général de FO, la proposition « de donner la priorité aux accords d’entreprise sur les accords de branche et les accords nationaux » est « la plus dangereuse », car dans les petites entreprises où les syndicats ne sont pas présents « il n’y aura pas d’accord et il n’y aura pas non plus la couverture minimale conventionnelle » pour les salariés.
Il propose plutôt à Pierre Gattaz de « prendre une nationalité anglo-saxonne », car « il y a un côté thatchériste dans ces propositions ». Il lui suggère aussi « que tous les 1er janvier soient un lundi ou un vendredi […] pour éviter les phénomènes de ponts ».

mardi 23 septembre 2014

Ouverture dominicale : où sont donc passés les clients manquants de Bricorama ?

Lu dans la Presse

Depuis le début de l’année, Bricorama n’a pas profité de l’ouverture le dimanche, censée doper les ventes. Pour le syndicat Force Ouvrière, opposé au travail dominical, l’argument tombe à point nommé. Côté clients, ce sont les concurrents de Bricorama qui profiteraient d’un transfert de fréquentation en leur faveur.

L’autorisation d’ouvrir le dimanche accordée en début d’année à toutes les enseignes de bricolage devait permettre à Bricorama de faire progresser ses ventes. 

Mais 8 mois après la mise en place de ce dispositif, le compte n’y est pas pour le patron de Bricorama Jean-Claude Bourrelier, qui estime « encore payer au prix fort » la concurrence jugée « déloyale » dont il a fait l’objet pendant plusieurs années

« Notre chiffre d’affaires a diminué et nous avons perdu des clients qui ont pris l’habitude d’aller chez nos concurrents » a-t-il déclaré le 22 septembre. 

Selon une étude Bricorama / Ifop, « 43% des clients interrogés expliquent qu’en raison de la fermeture des magasins Bricorama, ils avaient désormais tendance à se rendre dans les magasins concurrents le dimanche et de ce fait  continuent à les fréquenter au cours de la semaine ».

En clair, les clients qui avaient pris l’habitude de trouver portes closes chez Bricorama n’y retournent plus, alors que l’enseigne est aujourd’hui ouverte le dimanche. Castorama et Leroy Merlin sont aux premières loges pour récupérer cette clientèle, mais aucune des enseignes n’a fait de déclaration. Tout juste sait-on que Castorama réalise 20% de son chiffre d’affaires le dimanche.

LSA -  le  par 

À La Poste, FO refuse un accord qui n’apporte pas de garanties suffisantes

FO Com n’a pas signé l’accord « Un avenir pour chaque postier », non valide faute de représentativité des signataires. Force Ouvrière dénonce l’élargissement des bassins d’emploi en cas de réorganisation (jusqu’ici limités à 30 kilomètres) et le refus d’aligner les grilles indiciaires des 110 000 fonctionnaires de l’entreprise sur celles de la fonction publique. De plus, le fait que l’accord exclut « tout dispositif collectif de départ contraint » au cours des cinq prochaines années n’empêche pas la chute des effectifs (– 4 500 en 2013 et – 5 000 depuis janvier), les départs n’étant pas tous remplacés.


Les agents des Chambres de Commerce et d’industrie en grève contre un accord qui facilite les licenciements

dimanche 21 septembre 2014

Disparition d’André Bergeron

André Bergeron, Secrétaire Général de Force Ouvrière de 1963 à 1989, est décédé, à Belfort où il résidait, à l’âge de 92 ans.

Les militants et militantes FO sont dans la peine.
André Bergeron aura profondément marqué la vie sociale et économique pendant une période où de nombreux progrès et acquis sociaux ont été obtenus par la négociation collective.
Le Bureau Confédéral de FO adresse à son épouse et à ses proches ses plus sincères condoléances.

Halte-là ! Editorial de Patrick HEBERT - secrétaire général de FO44

Jean-Claude Mailly sur Radio Classique le vendredi 19 septembre à 7h20


Impôt sur le revenu : le gouvernement se paye une tranche

jeudi 18 septembre 2014

FO VIDEO - Jean-Claude Mailly sur Europe1 le 18 septembre 2014


Grand oral de Hollande: "plombant" selon Mailly (FO), qui ne voit "pas de nouveauté"

Paris, 18 sept 2014 - Le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a trouvé François Hollande "plombant", lors de sa conférence de presse jeudi, et n'a pas noté de "nouveauté" sur le plan économique dans les déclarations du président.

"Pour être franc, je l'ai trouvé un peu plombant", a réagi M. Mailly sur RTL. 
Le chef de l'État a fait "un peu d'autojustification", il a "essayé de convaincre sur les choix qu'il avait faits", a estimé le leader syndical. 
Entre autres annonces, François Hollande a dit qu'il allait engager la "négociation", notamment avec l'Allemagne, pour faire accepter un report à 2017, au lieu de 2015, du retour du déficit public français au seuil de 3% du produit intérieur brut. 
"Ce n'est pas nouveau franchement, sur le plan économique, il n'y a pas de nouveauté dans les annonces du président de la République", a-t-il jugé. 
"Il faut se donner de la flexibilité (budgétaire) au niveau européen, c'est ce qu'il essaye (de faire). Ce n'est pas gagné entre nous, l'Allemagne n'a pas encore dit +oui+", a-t-il poursuivi. 
Jean-Claude Mailly accuse le président de considérer les allègements du coût du travail octroyés aux entreprises comme une "contrepartie" pour négocier avec l'Europe plus de flexibilité budgétaire. 
"C'est une négociation quand même curieuse, a-t-il estimé. Moi, j'ai toujours appris que, quand on négocie, on ne met pas un genou à terre avant.

Par , publié le 

FO ÉNERGIE ET MINES - PROJET DE LOI TRANSITION ÉNERGÉTIQUE - ANALYSE

Une prime exceptionnelle de 40 euros pour les retraites en dessous de 1200 euros : Manuel Valls achète la confiance à bon prix

mercredi 17 septembre 2014

FO AUDIO - Gad: FO juge les propos de Macron «blessants et maladroits»


Chute brutale du niveau de vie en 2012

Une prime exceptionnelle de 40 euros pour les retraites en dessous de 1200 euros : Manuel Valls achète la confiance à bon prix

mardi 16 septembre 2014

Petites retraites : un gel qui échauffe les esprits

FO Energie et Mines - CMCAS 44 85 - Loire Atlantique Vendée

https://docs.google.com/file/d/0B7_UZ0cQmnJ0bHZfanp5V29DYzQ/edit

Lu dans la presse - Manuel Valls peut remercier Pierre Gattaz (Medef)


Merci Pierre Gattaz. Manuel Valls peut en effet remercier le président du Medef (ou d'autres membres de l'organisation patronale ) d'avoir laissé « fuiter » ces propositions pour simplifier le code du travail. Ainsi, Manuel Valls, a eu tout le loisir de se positionner en défenseur du modèle social français dans son discours de politique général. Il a ainsi pu à peu de frais rassurer les « frondeurs » du PS sur ses intentions.


Tacler les propositions du Medef

Dans cette partie de son discours à destination de l'aile gauche de son parti il a ainsi affirmé que « réformer ce n'est pas régresser ». Ainsi, pas question pour lui de remettre en cause les 35 heures, la durée légale du travail ; de réduire le Smic, de supprimer le CDI ou de casser « notre modèle social »... Autant de réponses aux « récentes » - en fait très anciennes - propositions du Medef. Certes, Manuel Valls a sans doute « oublié » qu'il y a quelques années, il avait déclenché un beau tollé au sein du PS en osant s'attaquer au tabou des 35 heures. Martine Aubry, alors Première secrétaire du PS, l'avait remis à sa place. Mais les temps ont changé et l'important pour Manuel Valls est maintenant d'obtenir un vote de confiance le plus large possible.

Il s'y est également employé en refusant de laisser dire que son gouvernement menait une politique d'austérité. D'où l'annonce de son geste sur la revalorisation du Minimum Vieillesse à 800 euros, d'où sa décision de verser « une prime exceptionnelle » aux pensionnaires de retraites inférieures à 1.200 euros. D'où aussi son rappel du lancement du plan de lutte contre la pauvreté, de la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire ou de la création des emplois jeunes. D'où enfin et surtout, son annonce que six millions de ménages connaitraient un allègement d'impôt en 2015

Dans le même ordre d'idées, le Premier ministre s'est attaché à montrer que son gouvernement avait aussi pour but « la lutte contre les inégalités », entre les hommes et les femmes, dans la vie scolaire, etc.

Décidément les « sorties » de Pierre Gattaz voulant changer le modèle social français ont bien aidé le premier ministre à « séduire sa gauche ».


Confirmation du rythme de réduction des dépenses publiques

Car, pour le reste, Manuel Valls a été fidèle à lui-même et à sa politique : confirmation du pacte de responsabilité et des 41 milliards d'allègements de prélèvements accordés sur trois ans aux entreprises ; confirmation qu'il y aurait bien 50 milliards d'économies dans les dépenses sur trois ans dont 21 milliards d'euros dès 2015... L'une des pommes de discorde avec les « fondeurs ». Astucieusement, sur ce terrain mouvant, Manuel Valls a une fois encore cherché à démontrer qu'il restait modéré dans ses objectifs d'économies dans les dépenses publiques. Car, si lui table sur 50 milliards d'euros, il a rappelé que l'UMP, elle, avançait... un montant de 150 milliards d'euros « avec combien de suppressions de postes à la clé ».

Confirmation enfin  de la remise en cause de la loi Duflot sur l'encadrement des loyers (sauf sur quelques territoires) « car il faut être pragmatique et la priorité aujourd'hui va à la construction de logements ».

Un traditionnel discours d'équilibriste donc, comme le sont d'ailleurs tous les discours de politique générale de premier ministre confronté à une majorité fragile. Mais sans le tollé provoqué par les propositions patronales sur le code du travail, l'exercice aurait été encore plus délicat.

La Tribune - 16/09/2014


lundi 15 septembre 2014

CICE : le secret un peu honteux des grandes entreprises françaises (lu dans la presse)

Des millions d'euros sont accordés aux groupes tricolores sous forme de crédit d'impôt compétitivité. Seuls quelques-uns l'admettent. 

Du temps, il en aura fallu au JDN pour convaincre quelques-uns des fleurons de l'économie française de dévoiler le montant du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) dont ils bénéficient. Du temps et d'innombrables relances. 
Pourtant, pour la petite histoire, c'est un homme du sérail, Henri Lachmann, ex-PDG de Schneider Electric, qui a aiguisé notre curiosité : "Qu'on ne me dise pas que les caissières de Carrefour contribuent à la compétitivité de la France", nous avait-il lancé lors d'une interview à l'automne dernier

L'ancien patron s'insurgeait alors contre le mode de calcul de ce crédit d'impôt destiné à alléger le coût du travail qui, parce qu'il est assis sur le montant des rémunérations inférieures à 2,5 Smic (3 613,45 euros brut par mois en 2014), profite surtout aux entreprises issues de secteurs d'activité à forte concentration de métiers peu qualifiés, pas forcément exposés à la concurrence internationale qui plus est.

Ironie du sort, Schneider, qu'Henri Lachmann a dirigé pendant près de 10 ans, fait partie des 33 groupes sur les 49 contactés qui ont refusé de se prêter au jeu. Ils ne sont donc que 16 à nous avoir livré le montant de leur CICE au titre de 2013 et encore moins à nous avoir indiqué une estimation de la ristourne à imputer sur l'impôt dont ils s'acquitteront l'année suivante.

Montant du crédit d'impôt compétitivité emploi de 16 grandes entreprises françaises








Ces 16 grandes entreprises françaises cumulent une réduction d'impôt de 828,9 millions d'euros au titre de 2013, soit 8,3% du CICE, son coût total ayant été chiffré à 10 milliards d'euros. Un avantage fiscal qui devrait s'élever à 1,24 milliard d'euros pour ces mêmes entreprises lors du prochain exercice, puisque le taux du CICE passera de 4% de la masse salariale inférieure à 2,5 Smic au titre de 2013 à 6% au titre de 2014. 

Il ne représentera plus que 6,2% du CICE total, qui atteindra alors 20 milliards d'euros. Cela à condition que le montant et la structure de la masse salariale de nos 16 entreprises restent inchangés.

16 entreprises totalisent à elles seules 8,3% du crédit d'impôt compétitivité emploi
Alors, quels autres enseignements peut-on tirer de ce faible échantillon de répondants ? 

D'abord que l'Etat fait un cadeau aux siens : les 6 premiers bénéficiaires sont des entreprises publiques ou avec une forte présence de l'Etat au capital. La Poste arrive en tête, avec une baisse d'impôts de 297 millions d'euros en 2014 qui devrait bondir à 445,5 millions d'euros en 2015, selon nos estimations. Viennent ensuite la SNCF (118 millions d'euros au titre de 2013), PSA (80 millions d'euros), Orange (79 millions d'euros), EDF (68 millions d'euros) et Air France-KLM (40 millions d'euros, dont 28 pour Air France et 12 pour ses filiales).

A noter que les groupes dans lesquels l'Etat détient une participation se sont montrés plus coopératifs que les structures 100% privées. Les premiers ont répondu à 64% contre seulement 24% pour les secondes.

Parmi les répondants, les 6 premiers bénéficiaires sont des entreprises publiques ou avec une forte présence de l'Etat au capital

Les sociétés les plus silencieuses seraient-elles celles qui bénéficient le plus du CICE ? Pas forcément. Sur les trois banques interrogées, aucune n'a accepté de divulguer le montant de son crédit d'impôt, alors que la finance est censé être le secteur qui profite le moins du dispositif : selon le comité de suivi du CICE, seuls 35,1% de sa masse salariale est concernée, contre 89,9% dans l'hébergement-restauration par exemple. Sans surprise, Kering et LVMH, aussi spécialistes du luxe que du mutisme, ne se sont pas montrés plus loquaces.
A contrario, les deux géants du transport que sont Air France-KLM et la SNCF ont bien voulu indiquer au JDN le montant du crédit d'impôt qui leur était accordé.

Leurs homologues de l'énergie ont été presque aussi transparents : sur les trois interrogés, seul GDF Suez a refusé de nous communiquer son CICE. Dans l'hypothèse d'une masse salariale comparable à celle d'EDF, il est possible de l'estimer à 57 millions d'euros au titre de 2013 et à 85,5 millions d'euros au titre de 2014 (2).

Un calcul similaire nous permet d'évaluer la réduction d'impôt accordée à Carrefour à 84 millions d'euros au titre de 2013 (126 millions pour 2014), à structure de masse salariale comparable à celle d'Auchan cette fois-ci (3). C'est le mieux que nous puissions donner à Henri Lachmann.

(1)   Estimation du JDN – et non de l'entreprise – à structure et montant de masse salariale constants
(2)   Effectifs pris en compte dans ce calcul : 129 328 salariés d'EDF en France au 31 décembre 2012, d'après le site Internet du groupe, et 108 500 collaborateurs pour GDF Suez en France au 31 décembre 2011, selon un document de l'entreprise.
(3)   Effectifs pris en compte dans ce calcul : 52 000 salariés en CDI chez Auchan France, selon les chiffres publiés par LSA en mars 2013 et 115 000 collaborateurs chez Carrefour France, d'après les chiffres publiés par la direction emploi et carrières de Carrefour France en novembre 2011.

Méthodologie
Les entreprises interrogées pour ce dossier sont celles du Cac 40 ainsi que les sociétés non cotées présentes dans le classement Global 500 du magazine américain Fortune.
Les 33 entreprises n'ayant pas souhaité communiquer le montant de leur CICE au titre de 2013 sont les suivantes, classées par ordre alphabétique : Accor, Air Liquide, Airbus Group, Alcatel-Lucent, Alstom, ArcelorMittal, BNP Paribas, Bouygues, BPCE, Capgemini, Carrefour, CNP Assurances, Crédit agricole, Danone, Essilor International, Foncière Euris, GDF Suez, Gemalto, Kering, Legrand, LVMH, Michelin, Publicis Groupe, Renault, Saint-Gobain, Schneider Electric, Société générale, Sodexo, Solvay, Unibail-Rodamco, Vallourec, Vinci, Vivendi.