samedi 28 mai 2016

FO menace d'une grève des transports les jours de matches de l'Euro

La fédération Force ouvrière des transports et de la logistique appelle ses adhérents à la grève dans les villes-hôtes de l'Euro de football les jours de matches pour obtenir le retrait du projet de loi Travail, a déclaré vendredi à Reuters son secrétaire général, Patrice Clos.

Cette fédération de FO, qui revendique une audience de 23% dans les transports routiers et activités auxiliaires et de 16% dans les transports urbains, tenait congrès depuis mercredi à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales).
"Au congrès, il a été décidé, puisque cette loi veut toucher à l'économie des salariés, de toucher l'économie de l'Euro (...) jusqu'à son retrait", a dit à Reuters Patrice Clos. "Nous avons décidé que, chaque jour de matches dans les villes concernées, la fédération appellerait à la grève sur l'ensemble de son périmètre, c'est-à-dire chauffeurs routiers, transferts de fonds, déchets, ambulances, transports urbains, transports de voyageurs", a-t-il ajouté.

Il a précisé qu'il rencontrerait lundi son homologue de la CGT pour se coordonner avec lui et envisager des actions d'ici le 10 juin, jour du coup d'envoi de l'Euro au Stade de France, à Saint-Denis, près de Paris. Le tournoi s'achève le 10 juillet.

Les rémunérations des dirigeants d’entreprise sur la sellette

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La rémunération des patrons du CAC 40 a connu une progression importante depuis le début des années 2000, elle s’est même accrue de 6,8 % à 11,4 % entre 2014 et 2015. © F. BLANC












Exorbitant Dans le contexte de la réforme du Code du travail, les revenus pharaoniques des dirigeants des entreprises cotées en Bourse suscitent une incompréhension quasi générale.

Qui se souvient de John P. Morgan (1837-1913), grande figure du capitalisme financier américain ? Ce banquier estimait que l’écart admissible des salaires entre le moins rémunéré et le plus payé dans une entreprise ne devait pas excéder 1 à 20.

En 2008, en pleine crise financière, le président Barack Obama propose de plafonner à 500 000 dollars (450 000 euros) la rémunération annuelle des dirigeants des entreprises qui bénéficient d’une aide fédérale. Soit un écart d’environ 1 à 25 avec le salaire minimum. 

Il faut dire qu’outre- Atlantique, ces écarts sont allés crescendo ces soixante dernières années. Ils étaient de 1 à 20 dans les années 1960, puis de 1 à 30 dans les années 1970 et de 1 à 60 dans les années 1980. Dans les années 1990 ils explosent et passent de 1 à 300.

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Jean-Claude MAILLY sur RTL le 26 mai 2015





Chacun campe sur ses positions. En pleine nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, jeudi 26 mai, Manuel Valls a réitéré sa volonté de ne pas toucher à l'article 2 du projet de loi, qui cristallise la colère des syndicats. "Ce que propose le Premier ministre n'est pas un compromis", dénonce ainsi Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, au micro de RTL.

Ce controversé article 2, long de 45 pages, porte notamment sur la primauté de l'accord d'entreprise en matière d'aménagement du temps de travail. "Ce que Manuel Valls appelle pudiquement la décentralisation de la négociation, c'est en fait une véritable inversion de la hiérarchie des normes. Ce sera un outil de dumping social accéléré", poursuit Jean-Claude Mailly qui qualifie cet article de "contre-sens social". Pour lui, la seule solution n'est pas de modifier cet article mais de procéder à un retrait pur et simple afin d'ouvrir "une négociation entre les organisations patronales et syndicales" pour redéfinir le principe des accords d'entreprise. "Si on m'impose quelque chose que je n'aime pas et que je ne veux pas, c'est au gouvernement de faire l'effort", poursuit-il.

Une manifestation pendant l'Euro

Considérant avoir "un mur en face" de lui en guise d'interlocuteur, Jean-Claude Mailly appelle donc "au maintien du conflit" tant qu'il n'aura pas gain de cause. "Le gouvernement doit comprendre que s'il veut que le conflit s’amenuise, il faut qu'il réponde aux problèmes", prévient-il dans des propos qui visent directement Manuel Valls. "Je considère que le Premier ministre a tendance à confondre autorité et autoritarisme", regrette-t-il.

Pour maintenir la pression sur le gouvernement, Force Ouvrière ne compte donc pas lâcher du lest dans l'organisation de mobilisations : "Nous avons lancé la date du 14 juin pour une grande manifestation nationale à Paris". Ce grand mouvement social aura donc lieu au beau milieu de l'Euro 2016 en France, qui commence à partir du 10 juin. Si Jean-Claude Mailly précise avoir pris en compte le fait qu'il n'y a pas de matches à Paris le 14 juin, il invite le gouvernement à réagir au plus vite afin que la sécurité de ces deux événements puisse être assurée en toute sérénité. "Si Manuel Valls veut que tout se passe bien, y compris pour soulager les policiers qui ont effectivement beaucoup de travail, il faut qu'il retrouve la raison sur le plan social".

vendredi 27 mai 2016

.14 juin à Paris - Toutes et Tous pour le retrait du projet de loi Travail


Déclaration des fédérations FO et CGT de la Chimie


Mailly (FO) appelle à suspendre les débats au Parlement

 Mailly (FO) appelle à suspendre les débats au Parlement

AFP, publié le vendredi 27 mai 2016 à 12h52

Loi travail: Mailly (FO) appelle le gouvernement à suspendre les débats au Parlement pour ouvrir des négociations avec patronat et syndicats

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), a appelé vendredi le gouvernement à suspendre les débats au Parlement sur le projet de loi travail, pour ouvrir des négociations avec le patronat et les syndicats.

M. Mailly a réaffirmé son opposition à "l'inversion de la hiérarchie des normes" prévue par l' article 2 du projet de loi, qui donne la primauté aux accords d'entreprise sur les accords de branche en matière d'aménagement du temps de travail, "un outil de dumping social".

"C'est un début. Dans deux ans, cette inversion pourra toucher l'ensemble du code du travail", a-t-il mis en garde.

"A la limite, demain ils nous disent +allez, on se calme, on suspend les débats et on discute+, on peut discuter (...)", a-t-il ajouté. "Cet article 2, vous le retirez et vous demandez aux organisations patronales et syndicales de négocier".

"S'il y a une suspension, qu'on n'est plus soumis à un calendrier et qu'on est prêt à discuter sur le fond, mais bien sûr qu'on peut en sortir" de ce conflit, a-t-il estimé.

M. Mailly en a appelé à François Hollande: "ne soyez pas rigide, regardez en face la situation".

Il a rappelé que "la prochaine étape" de la contestation sera une manifestation nationale, prévue à Paris le 14 juin, jour où il n'y aura pas de match de l'Euro-2016 dans la capitale.

Le numéro un de FO a par ailleurs estimé que les routiers "peuvent redémarrer, c'est pas exclu, dans les jours à venir". 

La fédération FO des transports avait appelé vendredi ses militants à "suspendre" de blocages et barrages filtrants dans lesquels les routiers s'étaient engagés au début de la semaine dernière.

Les routiers FO en congrès et dans l’action

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Un accueil très favorable des automobilistes et des routiers

COMMUNIQUE CGT, FSU, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL


Loi Travail : un nouvel élan avec plus de salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi, retraités dans l’action
La mobilisation contre le projet de loi travail s’amplifie et s’enracine durablement pour le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits.
La détermination des salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi et retraité-es est sans faille, comme le démontrent le nombre de manifestants ce jour et le nombre d’initiatives dans les entreprises, les sites industriels, les zones commerciales.
La violence des propos tenus par le gouvernement, le mépris à l’égard du mouvement social et son entêtement à ne pas retirer le projet de loi renforce cette détermination.
Les organisations réaffirment les termes de leur courrier commun envoyé le 20 mai au Président Hollande (voir ci-dessous) dans lequel elles demandaient à être reçues.
lettre à Hollande:
Alors que celui-ci dit faire du dialogue social sa méthode de gouvernement, les organisations attendent toujours la réponse à leur courrier.
La mobilisation des salarié-es, jeunes et privé-es d’emploi est aujourd’hui majoritaire, l’opinion publique reste massivement défavorable au texte de loi et l’unité des organisations syndicales engagées, représentant du front large et résolu, reste intacte.
Des milliers de nouveaux salarié-es d’entreprises des plus petites au plus grandes, de tous secteurs professionnels sont entrés dans la mobilisation. De nombreux secteurs professionnels restent engagés, souvent dans un mouvement de grève reconductible, comme dans les raffineries, les centrales nucléaires, les ports, les cheminots, la RATP, les transports, etc.
Les organisations appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations :
• En multipliant et en soutenant les actions décidées par les salarié-es en assemblées générales, y compris reconductibles, dès ce soir.
• En travaillant à des temps forts de convergence de luttes interprofessionnelles par la grève et les manifestations dans les prochains jours, sur tout le territoire et dans les professions.
Chaque jour doit être un nouvel élan dans la mobilisation.
• En déployant dès le début de la semaine prochaine la votation citoyenne décidée en intersyndicale dans les entreprises, les administrations et les lieux d’études.
Cette votation sera remise au président de la République lors d’un nouveau temps fort dans la deuxième quinzaine de juin.
• En créant les conditions de la réussite d’une puissante manifestation nationale le 14 juin à Paris,
Elles se retrouveront de nouveau pour assurer l’organisation et la réussite des mobilisations et initiatives.
Montreuil, le 26 mai 2016

FO Energie et Mines - LOI TRAVAIL, LE MOUVEMENT NE FAIBLIT PAS!


La multiplication des actions menées dans tous les secteurs professionnels confirme la volonté des salariés de voir la loi travail purement et simplement retirée. Ce jeudi 26 mai encore, la mobilisation était plus forte encore, en manifestations et sur les piquets de grève.
Faire croire à l’essoufflement de ce mouvement de rejet n’aura pas suffi.
Plus des trois quarts de la population a parfaitement compris que cette loi, dans son ensemble, est la pire des menaces pour le droit du travail.
C’est pourquoi nous luttons et manifestons pour le RETRAIT de cette loi, pas pour des arrangements sémantiques.
C’est ainsi, selon nos fondamentaux, que se prépareront les actions et grèves jusqu’à la manifestation nationale du 14 juin 2016.

Jean Claude Mailly face à Jean Jacques Bourdin en direct BFMTV 2016


dimanche 22 mai 2016

Lu dans la presse - Mailly corrige Valls sur la majoration des heures supplémentaires

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Paris, 19 mai 2016 - Le numéro un de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a corrigé jeudi Manuel Valls, qui avait laissé entendre, pour "rassurer" les routiers, que la loi travail ne permettrait pas à un accord d'entreprise de déroger aux 25% de majoration des heures supplémentaires sans l'accord de la branche.


Alors que les routiers manifestent contre la possibilité de réduire le taux de majoration de leurs heures supplémentaires de 25% à 10%, le Premier ministre a assuré que son projet de loi n'aurait pas de "conséquences" sur leurs rémunérations. 
"Sauf accord de branche signé par une majorité des organisations syndicales, les heures de conduite supplémentaires des routiers resteront payées 25% de plus", a-t-il affirmé, accusant la CGT et FO, "qui sont minoritaires dans le transport routier", de vouloir "attiser les inquiétudes". 
"Je ne sais pas si le Premier ministre a lu le projet de loi", lui a répondu Jean-Claude Mailly, avant le départ de la manifestation parisienne contre le texte. 
Il a rappelé que la possibilité pour les branches de verrouiller le taux de majoration des heures supplémentaires à 25% était prévue dans le droit actuel, mais que la réforme El Khomri visait justement à briser ce verrou. 
"Alors s'il est pour la loi actuelle, qu'il ne la change pas !", a lancé M. Mailly. 
"Car demain, avec le projet de loi tel qu'il est, même s'il y a un accord de branche, une entreprise pourra déroger", a-t-il rappelé. 
Dans sa dernière version, le projet de loi prévoit qu'un "accord collectif d'entreprise" majoritaire puisse "prévoir le ou les taux de majoration des heures supplémentaires", ce taux ne pouvant toutefois pas "être inférieur à 10%". 
A défaut d'accord d'entreprise, c'est le taux fixé par la branche ou, à défaut, par la loi qui s'applique. 

Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL du 20 MAI


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Manifestation contre la loi Travail du 19 mai 2016 à Paris. F. Blanc / FO Hebdo - CC BY-NC 2.0 - flickr.com/force-ouvriere

Lu dans la presse - CGT et FO inflexibles dans le blocage des raffineries

PARIS (Reuters) - La France dispose des réserves nécessaires pour faire face à une éventuelle pénurie de carburant, a déclaré dimanche Manuel Valls, alors que les chauffeurs routiers continuent de bloquer des raffineries pour protester contre la réforme du Travail.
La CGT et Force ouvrière appellent à poursuivre la mobilisation malgré les ouvertures consenties par le secrétaire d'Etat aux Transports sur la rémunération des heures supplémentaires des routiers.
Dans un courrier adressé vendredi aux représentants FO, CGT, CFTC, CFDT et CGC, Alain Vidalies souligne que le "dispositif réglementaire, dérogatoire" sur les durées de temps de service dans le transport routier "n'est pas modifié par le projet de loi Travail qui s'attache à définir de nouvelles règles générales, en application du principe selon lequel la règle particulière dérogatoire à la règle générale n'est pas modifiée par un changement de la règle générale, même postérieur".
Il s'engage à clarifier le débat, à "éviter les interprétations qui pourraient donner matière à contestation" et ajuster si nécessaire le décret encadrant le temps de travail dans le secteur.
La CGT Transports et la Fédération nationale transports et logistiques FO-UNCP ont salué dans un communiqué commun "un recul significatif" du gouvernement et appellent à poursuivre le mouvement afin de "combattre" d'autres dispositifs du projet de loi El Khomri, comme celui relatif aux heures de nuit.
"Au regard de cet engagement (sur les heures supplémentaires), la négociation entreprises par entreprises, et donc l'inversement de la hiérarchie des normes, n'est pas applicable pour les routiers, ça sera pour tout le monde pareil", plaident les deux syndicats. "Cette première avancée pour notre profession doit encourager l'ensemble des salariés à rentrer dans le mouvement", ajoutent-ils.
En déplacement en Israël, le Premier ministre s'est dit étonné de la réaction des deux centrales alors que "nous avons apporté des garanties" sur les heures supplémentaires.
"NOUS AVONS LES RÉSERVES"
"Il n'y a aucune raison aujourd'hui de bloquer des dépôts et des raffineries et de gêner nos compatriotes", a dit Manuel Valls à des journalistes.
Il s'est élevé contre une "vision alarmiste" de la situation en France : "Nous maîtrisons pleinement la situation, je pense qu'un certain nombre de raffineries et de dépôts qui étaient bloqués sont débloqués ou vont l'être dans les heures et dans les jours qui viennent".
Les forces de l'ordre ont été appelées en plusieurs points de tension pour mettre fin aux blocages, comme lors du précédent mouvement de 2010 sous Nicolas Sarkozy.
"Chacun peut être je crois pleinement conscient de la détermination du gouvernement français à ce qu'il n'y ait aucune pénurie. Nous avons les réserves, de toute façon, pour faire face à ces blocages", a insisté Manuel Valls.
La France compte huit raffineries. Quatre restent bloquées, selon les autorités, cinq selon les syndicats.
"Sur les quelque 12.000 stations-services en France, seules 816 sont en rupture de stock total, et 800 sont en rupture partielle", a indiqué dimanche sur Europe 1 Alain Vidalies. "Dans le pire des cas, dans les agglomérations les plus touchées, il reste encore 60% des stations qui fonctionnent, donc on ne peut pas parler de pénurie", a-t-il dit.
"Le durcissement du conflit ne nous fait pas peur", a assuré le secrétaire d'Etat aux Transports.
Franck Manchon, coordinateur FO au sein du groupe Total, a déclaré dimanche à Reuters que la France se dirigeait "droit vers une pénurie de carburant et une hausse sensible de la dégradation de l'économie du pays" si le gouvernement "restait sourd".
Plusieurs préfectures ont pris des arrêtés de rationnement pour l'achat de carburants alors que les files d'attente s'allongent dans les stations-services.
Le député (Les Républicains) de l'Eure Bruno Le Maire, candidat à la primaire à droite, a estimé dimanche au Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTELE que le départ de Manuel Valls à l'étranger était "une faute" au regard du conflit en cours dans le secteur routier. "C'est une vision datée et mesquine de la politique", a répliqué Manuel Valls à Tel Aviv.
(Sophie Louet, avec Sybille de la Hamaide, Emmanuel Jarry et Michel Rose)