samedi 28 mai 2016

Jean-Claude MAILLY sur RTL le 26 mai 2015





Chacun campe sur ses positions. En pleine nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, jeudi 26 mai, Manuel Valls a réitéré sa volonté de ne pas toucher à l'article 2 du projet de loi, qui cristallise la colère des syndicats. "Ce que propose le Premier ministre n'est pas un compromis", dénonce ainsi Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, au micro de RTL.

Ce controversé article 2, long de 45 pages, porte notamment sur la primauté de l'accord d'entreprise en matière d'aménagement du temps de travail. "Ce que Manuel Valls appelle pudiquement la décentralisation de la négociation, c'est en fait une véritable inversion de la hiérarchie des normes. Ce sera un outil de dumping social accéléré", poursuit Jean-Claude Mailly qui qualifie cet article de "contre-sens social". Pour lui, la seule solution n'est pas de modifier cet article mais de procéder à un retrait pur et simple afin d'ouvrir "une négociation entre les organisations patronales et syndicales" pour redéfinir le principe des accords d'entreprise. "Si on m'impose quelque chose que je n'aime pas et que je ne veux pas, c'est au gouvernement de faire l'effort", poursuit-il.

Une manifestation pendant l'Euro

Considérant avoir "un mur en face" de lui en guise d'interlocuteur, Jean-Claude Mailly appelle donc "au maintien du conflit" tant qu'il n'aura pas gain de cause. "Le gouvernement doit comprendre que s'il veut que le conflit s’amenuise, il faut qu'il réponde aux problèmes", prévient-il dans des propos qui visent directement Manuel Valls. "Je considère que le Premier ministre a tendance à confondre autorité et autoritarisme", regrette-t-il.

Pour maintenir la pression sur le gouvernement, Force Ouvrière ne compte donc pas lâcher du lest dans l'organisation de mobilisations : "Nous avons lancé la date du 14 juin pour une grande manifestation nationale à Paris". Ce grand mouvement social aura donc lieu au beau milieu de l'Euro 2016 en France, qui commence à partir du 10 juin. Si Jean-Claude Mailly précise avoir pris en compte le fait qu'il n'y a pas de matches à Paris le 14 juin, il invite le gouvernement à réagir au plus vite afin que la sécurité de ces deux événements puisse être assurée en toute sérénité. "Si Manuel Valls veut que tout se passe bien, y compris pour soulager les policiers qui ont effectivement beaucoup de travail, il faut qu'il retrouve la raison sur le plan social".

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