lundi 9 février 2015

Congrès FO: les militants se prononcent pour une journée de grève interprofessionnelle (lu dans LE DAUPHINE)

Le 23e congrès de Force ouvrière, réuni à Tours, s’est prononcé vendredi à l’unanimité pour l’organisation, avec d’autres syndicats, d’une «journée nationale de grève» contre l’austérité et pour «faire reculer le gouvernement et le patronat». 

Au lendemain de l’appel à la grève lancé par leur secrétaire général Jean-Claude Mailly, les militants FO ont voté en faveur d’une «action commune bien définie», «sur des revendications claires» qui se traduira par «une journée nationale de grève interprofessionnelle et de manifestations dont une à Paris».
 
Cette décision ouvre officiellement les discussions avec les autres syndicats qui permettront notamment de définir la date et les modalités d’une action commune. FO demande «le retrait» du pacte de responsabilité, du projet de loi dit Macron et de la réforme territoriale devenus les symboles d’une «logique d’austérité», dénoncée par le numéro un de l’organisation. 

«Je ne suis fermé à personne», a déclaré Jean-Claude Mailly, qui faisait état jeudi de premiers contacts avec le nouveau secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. «On s’est parlé», a-t-il affirmé disant avoir «noté» le souhait de son homologue cégétiste de lancer une journée de mobilisation au printemps. 

Selon le texte soumis au vote des congressistes, «une réaction interprofessionnelle» s’impose pour «construire le rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et le patronat». «Le congrès dénonce, rejette et combattra le projet de loi Macron» qui «ne doit pas être voté», car «il libéralise», «flexibilise à outrance» tous les secteurs, estime le congrès de FO, et notamment «vise à banaliser le travail dominical et de nuit». 

L’examen à l’Assemblée ntionale du projet de loi du ministre de l’Economie Emmanuel Macron, débuté le 26 janvier et devant se conclure la semaine prochaine, est destiné à lever des «blocages» de l’économie, selon le gouvernement. Parmi les principales dispositions du projet de loi: l’extension du travail dominical, l’ouverture à la concurrence des lignes d’autocar interurbaines ou encore la réforme des professions réglementées. 

Force ouvrière «exige» également «l’arrêt du CICE» (Crédit d’impôt compétitivité emploi) et demande que les entreprises bénéficiant d’aides publiques «soient soumises au préalable à des engagements et contreparties» sur l’emploi, l’investissement et les salaires.

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