M. Mailly a été reçu lundi matin par Jean-Marc Ayrault et
plusieurs ministres qui consultent les partenaires sociaux sur ce Pacte
prévoyant la suppression des cotisations familiales des entreprises
d'ici 2017.
"J'ai réaffirmé au Premier ministre que, sur la
question des contreparties en termes d'emplois et de salaires, nous n'y
croyons pas", a indiqué M. Mailly à l'issue de l'entretien.
Selon lui, "les
contreparties en termes d'emplois ne sont possibles que sur des aides
ciblées, ce n'est pas possible sur des mesures générales". "Personne ne peut obliger les entreprises à embaucher", a-t-il fait valoir, évoquant un "marché de dupes".
Le Pacte de responsabilité, "on n'y croit pas, sa mécanique, on n'y croit pas", a martelé le dirigeant de FO.
Il a mis en doute aussi les économies de dépenses prévues par le gouvernement. "Je ne vois pas comment arriver à 50 milliards d'euros sans remettre en cause les services publics ou les prestations sociales", a expliqué M. Mailly.
"Le
Medef a une influence (sur le gouvernement), c'est évident, on est dans
une logique économique libérale et le président de la République a
tendance à écouter sérieusement le président du Medef", Pierre Gattaz, a regretté M. Mailly.
Pour lui, M. Hollande a "une
conception particulière du dialogue social: le 31 décembre, j'ai
découvert comme d'autres en regardant les voeux du président de la
République qu'il allait y avoir un pacte de responsabilité, j'ai
l'impression que du côté du Medef, ils étaient au courant".
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