vendredi 13 décembre 2013

Restructuration chez EADS : négociations tendues avec les syndicats

Les cinq syndicats d'EADS (FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et CGT) ont annoncé avoir quitté la réunion du comité national France organisée ce vendredi 13 décembre. Ils dénoncent le "chantage" de la direction qui menace de licencier si les syndicats ne parvenaient pas à négocier des gains de productivité.
Les syndicats d'EADS (FO, CFE-CGC, CFDT, CFTC et CGT) ont claqué la porte des négocations avec la direction ce vendredi 13 décembre. Le groupe aéronautique organisait une réunion du comité national France après avoir annoncé lundi dernier une restructuration de ses activités défense et espace impliquant 5 800 suppressions de postes sur trois ans. Le lendemain, le groupe avait indiqué qu'il serait obligé de licencier s'il ne parvenait à négocier des gains de productivité avec les syndicats européens.
 
Une première dans l'histoire du groupe selon FO
"C'est la première fois que cela arrive depuis l'existence de notre groupe. Trop, c'est trop, nous avons quitté la salle de la séance plénière du comité national France, jamais nous n'avons été confrontés à de tels agissements de notre direction générale", a affirmé à l'AFP Yvonnick Dreno, coordinateur FO du groupe EADS.

Dans un communiqué, le premier syndicat du groupe "condamne la violence des annonces et le chantage immédiat exercé sur les organisations syndicales auxquelles il est demandé de négocier la baisse des coûts salariaux contre des emplois". "Non seulement FO dénonce cette approche inédite au sein du groupe", mais lance "un avertissement solennel" sur "les risques d'embrasement social qu'encourt le groupe", poursuit le communiqué.
Les syndicats restent ouverts à la négociation
Le syndicat estime qu'avec "un résultat opérationnel de plus de 2 milliards d'euros et un carnet de commande de 700 milliards d'euros, le groupe EADS a les moyens de se réorganiser sans faire supporter aux salariés et à la collectivité le poids de ses décisions". FO précise qu'il "ne ferme pas la porte aux discussions mais demande instamment" à ses dirigeants de "revoir leurs positions et leur état d'esprit.

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